L'automne est en général une saison agréable à Johannesburg, avec des températures plus douces que l'été, qui peut être très chaud. Mais, cette année, la douceur ne semble pas au rendez-vous. Une conséquence du dérèglement climatique ?
En 2025, l’été à Johannesburg n’a pas été une saison idéale.
Comme tout le monde ici, nous avions espéré un bel été, chaud, ensoleillé, réconfortant.
Le printemps avait été prometteur.
Nous avions rêvé de températures idéales, de longues journées sous un ciel bleu azur, de farniente au bord des piscines. Et aussi de longues marches matinales, en short et en t-shirt. Nous avions prévu de longues soirées passées ensemble, à siroter des boissons glacées et à déguster des grillades autour du barbecue -le braï entre amis-. Mais le ciel est bien souvent resté couvert.
L'été est passé très vite, avec des pluies fréquentes, des orages impressionnants, des chutes de grêles, des torrents impétueux dans les rues vallonnées, des inondations. C’était un été trempé, et presque sans chaleur. Les terrasses ont été souvent désertées, les parasols sont restés fermés.
Les piscines des villas étaient devenues un élément de décor inutilisé. Les jours de pluie se sont multipliés : 16 jours, en février, par exemple.
Seuls les jardins, largement arrosés, ont profité de cette longue saison pluvieuse et tristounette.
Certains affirment n’avoir jamais connu un si mauvais été. Est-ce le résultat du changement climatique, ou bien une perte de mémoire collective ?
Un automne froid et humide s’est installé à Johannesburg,
A la mi-mars, le changement de saison n’a pas immédiatement été flagrant. L’automne est arrivé, avec une succession de jours pluvieux, frais et humides, comme pour poursuivre sur le même mode que l'été. Et, s’ajoutant aux bouleversements du monde, une ambiance lourde aggravée par la grisaille .
L’automne à Johannesburg est, normalement, une saison de transition, où la douceur rend les jours agréables. D’ordinaire, tout le monde profite à fond de belles journées d’avant l’hiver. Les sportifs qui envahissent habituellement les rues sont restés au chaud, et les rangs des groupes de cyclistes, de marcheurs et de coureurs étaient bien clairsemés.
Cette année, le froid est arrivé très vite. Et cela fait l’objet de bien des conversations. Les feuilles ont changé de couleur, et elles jonchent les rues, au pied des arbres.
Les chauffages ont été activés par anticipation, dans les maisons qui en sont pourvues. Les couettes ont retrouvé leur place. Les gants et les bonnets ont repris du service. Oui, il fait déjà froid, et nous ne sommes qu’en avril. Certains prédisent un hiver rude.
L’automne est la saison des contrastes. Le froid ressenti le matin pousse à se couvrir de vêtements chauds. Ceux-ci deviennent encombrants et superflus le midi quand le soleil s’est réveillé. Et sont à nouveau utiles le soir.
Et comme pour me contredire, après cette enfilade de jours maussades, le soleil d'aujourd'hui est radieux, même si le fond de l'air est frais.
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