Alors que le 16 octobre marque la journée mondiale du pain, mais aussi de l’alimentation, il est à noter que le prix du pain et des céréales a augmenté de 2,06% au Pérou le mois dernier, sa plus forte hausse depuis le début de l'année.
Historiquement, le pain a toujours été un élément essentiel de l’alimentation dans de nombreuses cultures. Le nombre de variétés de pains que l’on peut trouver chez les boulangers est assez impressionnant quand on songe à l'extrême simplicité de la recette de base : de la farine, de l’eau et du sel. Chaque région a son pain et chaque pays a ses coutumes et ses traditions concernant cet aliment de base. Au Pérou, il se trouve que le plus classique d’entre eux s’appellent le pain français.
Le prix du pain français à Lima a connu une forte hausse en septembre
Selon l'Institut national de la statistique et de l'informatique (INEI), dans la métropole de Lima, le prix du pain français a augmenté de 3,5%, sa deuxième plus forte hausse de l’année (en juin, il a augmenté de 4,3%). En effet, le pain français est l'aliment avec l'une des plus fortes augmentations, avec le citron et l’oignon. Il fait partie des cinq produits qui ont subi la plus forte inflation en septembre dans la capitale.
D’après les données de l'Association péruvienne des entrepreneurs de la boulangerie et de la pâtisserie (Aspan), il est à noter qu'en moyenne 35 kilos de pain sont consommés par an et par habitant au Pérou. À titre de comparaison, en France, les Français consomment 58 kg de pain par an.
Bien que l’Aspan ait indiqué le mois dernier qu'elle optait pour une réduction du poids du pain pour atténuer la hausse des prix, différents facteurs le maintiennent à un niveau élevé. La hausse du prix du pain s'explique en partie par la hausse du prix international du blé (Au 21 septembre, le blé a atteint un prix de 295 $ US la tonne). À cela s'ajoute le taux de change qui, au mois de septembre, a de battu des records, dépassant les 4 Sols pour un dollar. Or l'impact du taux de change n'a pas seulement des conséquences sur les produits importés, mais aussi sur le paiement du loyer des locaux pour l'exploitation des boulangeries ou encore sur les tarifs d'électricité et des carburants.
Le 16 octobre, journée mondiale du pain mais aussi de l’alimentation
L'Union internationale des boulangers et pâtissiers (UIBC) a déclaré le 16 octobre, la journée mondiale du pain. Parallèlement, cette date est également celle retenue par l'Organisation des Nations Unies pour l'alimentation et l'agriculture (FAO en anglais, Food and Agriculture Organisation), en commémoration à la date de sa propre création en 1945, pour célébrer la journée mondiale de l'alimentation, dont l’objectif principal est de lutter contre les ravages causés dans le monde par la malnutrition.
Ces dernières années, plusieurs grands facteurs sont intervenus qui font que le monde n’est plus en voie de mettre un terme à la faim et à la malnutrition sous toutes ses formes d’ici à 2030. Les difficultés n’ont fait que grandir en raison de la pandémie de covid-19 et des mesures qui ont été prises pour l’endiguer. Dans son dernier rapport « L'état de la sécurité alimentaire et de la nutrition dans le monde 2021 », la FAO donne une idée de ce à quoi ressemblerait la faim en 2030, dans un scénario encore compliqué par les effets prolongés de la pandémie de covid-19 et appelle à transformer les systèmes alimentaires pour que la sécurité alimentaire, une meilleure nutrition et une alimentation saine et abordable soient une réalité pour tous.