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Dylan Barone : le Petit Prince, sous un jour nouveau

Vous êtes-vous déjà demandé si vous feriez un bon Petit Prince ? Avez-vous la bonté et l'insouciance nécessaires ? Dylan Barone, lui, ne se posait pas la question. À vrai dire, au départ, il avait davantage les traits d’un bon renard au sein de la pièce d’Anne Tournié et de Chris Mouron. Mais quand un rôle vous est destiné, vous ne pouvez rien y faire. Depuis 2020, il est devenu Le Petit Prince : un personnage attachant, unique et débordant de soleil, peut-être parce qu’il vient de Nice... "Ce rôle est devenu une part essentielle de ma personnalité. Avec l’habitude, je le banalise, alors que c’est une chance et un challenge d’être Le Petit Prince."

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Dylan Barone, dans les airs lors de la tournée du Petit Prince
Écrit par Ewan Petris
Publié le 5 février 2025

D’un simple danseur sur les plages de la côte d’Azur, Dylan Barone est aujourd’hui à la tête d’un show qui fait complet à Broadway, à Dubaï ou à Sydney : Le Petit Prince. Bientôt, il viendra enchanter les planches du London Coliseum, et à cette occasion, il a répondu à quelques-unes de nos questions.

 

Le voyage onirique du Petit Prince fait étape à Londres !

 

“Je suis juste un danseur qui vient de la Côte d’Azur.” 

 

Du sable de Nice à la scène de Broadway

 

“Je suis juste un danseur qui vient de la Côte d’Azur.”  Voilà, qui est Dylan Barone. Une phrase lancée de manière presque anodine, avec simplicité. Pourtant derrière ces mots, il y a un parcours qui défie le hasard, un travail démentiel qui dévie et dénie le destin. Dylan Barone grandit sous le soleil de Nice, bercé par le rythme des vagues, mais très vite : “je prends conscience qu’il faut que je monte sur Paris pour avoir plus d'opportunités,” se souvient-il. Il intègre rapidement une école de danse et rencontre une certaine Anne Tournié dans ce microcosme artistique. Un nom qui, sans le savoir encore, changera toute sa carrière.

 

Anne organise une audition privée. Il y va, confiant, mais la réponse tombe : “Il n’y a pas de place pour toi,” rideau. Fin de l’histoire ? Non, pas encore. Dylan Barone voit une ouverture lorsqu’un article décline le rôle et qu’une place se libère : “Elle m’a appelé et m’a demandé si j’étais prêt à venir faire le renard.” Deux mois plus tard, il se retrouve à apprivoiser le rôle, à Marseille, mais aussi à conquérir cette nouvelle vie qui s’ouvre à lui : “En janvier 2019, je suis devenu le Renard, mais j’étais aussi le Petit Prince, dans un rôle de remplaçant.”


 

Devenir le Petit Prince : “le rôle d’une vie” 

 

Les spectacles s’enchaînent et Dylan continue d’être un prince à temps partiel. Jusqu’au jour où le Petit Prince titulaire s’en va. Alors, tout s’emballe : “Depuis, nous avons fait près de 200 représentations avec des millions de spectateurs à travers le monde.”  D’ailleurs, le rôle est devenu une part de lui, marquant une empreinte indélébile : “Avec l’habitude, je le banalise, alors que c’est une chance et un challenge d’être Le Petit Prince.", avoue-t-il. Si la magie ne doit jamais s’éteindre, le défi, lui, est immense : rendre chaque représentation unique et intense. “Il ne faut pas perdre l’insouciance du personnage. Il faut jouer le rôle comme une première fois.” Ainsi, dès que le costume glisse sur sa peau : “Quelque chose se réveille en moi. Parfois, même après avoir quitté la scène, je me surprends encore à réagir comme sur les planches, parce que certains rôles ne nous quittent jamais vraiment.”

 

Lepetit prince


 

“Ce n’est pas facile de l’avoir tout le temps (rôle), mais il ne faut jamais le forcer !”

 

Une question subsiste : qu’est-ce qu’il faut pour incarner le Petit Prince ? De l’agilité, de la légèreté me direz-vous ? Dylan Barone donne son avis : “Il faut presque pouvoir flotter. Le public ne doit pas sentir le poids des choses.” Plus encore, il faut être solaire, spontané. Être, et non jouer : “Ce n’est pas facile de l’avoir tout le temps, mais il ne faut jamais le forcer.” Chris Mouron et Anne Tournié le lui rappellent souvent : “Tu es souriant, alors reste toi-même”

 

Ce rôle, Dylan l’aime autant qu’il l’a craint. “Le Petit Prince était la deuxième fois que j’apprenais à jouer un rôle, mais cette fois, il fallait que j’incarne un humain. Le plus dur était que la danse ne suffisait plus. Il fallait créer et imaginer avec Anne et Chris.”. Et derrière les joies, et les réussites dans les plus belles scènes du monde, Dylan a parfois douté : “J’ai voulu arrêter, plusieurs fois, car je voyais le rôle plus grand que moi. Rien que marcher devenait un défi, je ne trouvais plus la petite graine de plaisir, puis un jour j’ai eu un déclic, à l'entraînement et Le Petit Prince est entré en moi”. À partir de ce moment-là, Dylan nous confie avoir compris comment agissait l'enfant du conte originel et comment il pensait. Il a cessé de se demander s'il en était capable. Il l’était.

 


 

4 représentations et plus de 2h de show en week-end !

 

Vous vous en doutez, être le Petit Prince, ce n’est pas juste monter sur scène : “Il s’agit d’un quotidien intense, réglé au millimètre. Dès le premier jour, il faut s’approprier l’espace, tester les hauteurs, apprivoiser l’aérien, car chaque détail compte. Les journées s’enchaînent : répétitions de 13 à 14 heures, réglages techniques, interviews, conférences de presse,” atteste Dylan. Puis vient le soir, où tout bascule : l’appel à 20 heures, puis les deux heures de spectacle où Dylan est sur scène, 95 % du temps. Il poursuit : “Le week-end, l’effort se double avec deux représentations par jour.” Un rythme exigeant, mais porté par la magie du rôle. 

Et lorsque vous vous adressez quelques minutes à Dylan, vous percevez facilement que le rôle déteint sur lui : Sourires non dissimulés, regard évasif et à la fois très attentif : il vous répond de manière insouciante et souvent inattendue : “L’enfant que j’étais correspond, je pense, au Petit Prince. J’étais toujours content, il fallait me courir après, dans les magasins. En grandissant, ce côté enfantin a été remplacé par la sincérité. Le Petit Prince, malgré sa douceur, a quelque chose de très profond, de très sensible et de très introspectif. Un peu moi quoi !” 

 

“Il faut absolument venir. Ce sera une occasion unique de nous voir. Le Petit Prince est un chef-d’œuvre français, une histoire universelle. Venez, et surtout, venez en famille.”

 

Lepetit prince

 

 

Un voyage onirique qui fera bientôt halte à Londres 

 

De Marseille à Broadway, de Dubaï à Sydney, et bientôt Londres… Chaque destination est une escale dans le voyage extraordinaire qu’est Le Petit Prince. Dylan Barone se souvient encore de cette première sur Broadway : “du tapis rouge, des flashs des photographes”, et surtout, de cet instant où il a vu l’affiche du spectacle, là, en plein cœur du rêve américain. “Notre show, né à Marseille, se retrouve ici”, se remémore-t-il encore, avec émotion.

À Londres, il espère avoir devant ses yeux un public curieux, ouvert à la magie. “J’espère que les gens viendront sans a priori, juste pour être touchés. Si nous venons de manière humaine, on ne peut que passer un bon moment.” Alors, il lance les hostilités : “Il faut absolument venir. Ce sera une occasion unique de nous voir. Le Petit Prince est un chef-d’œuvre français, une histoire universelle. Venez, et surtout, venez en famille.”

 

Informations pratiques :  

Lieu :  London Coliseum, St Martin's Ln, London WC2N 4ES

Date : 12 au 16 mars Durée de la représentation 1 heure 45

Instagram : @thelittleprincetour 
Facebook : TheLittlePrinceTour 
Lien de réservation juste ici 


 

Ewan Petris
Publié le 5 février 2025, mis à jour le 5 février 2025