La compagnie Sandrine Chapus revient cette année avec une nouvelle pièce : Trois Ruptures. Avec deux jours de représentations, la compagnie espère rassembler la communauté française autour de l’art du spectacle. Pablo Tulik, metteur en scène, revient sur les initiatives de la troupe : Nous ne sommes pas une école de théâtre, notre objectif principal est simplement de produire des spectacles”
Pablo Tulik, acteur et metteur en scène nous présente la compagnie Sandrine Chapus, basée à Londres. Entre la création du groupe en 2017, l’approche collaborative et le dernier spectacle Trois Ruptures ; Pablo partage avec sincérité les défis et les espoirs de la troupe.
Trois ruptures" : la nouvelle comédie de la compagnie Sandrine Chapus
Pourriez-vous vous présenter et nous expliquer ce qu'est la compagnie Sandrine Chapus ?
Je m'appelle Pablo Tulik, j’ai 32 ans et je vis à Londres depuis huit ans. Je pratique le théâtre depuis très longtemps maintenant. J'ai toujours été comédien, mais cette fois, je prends en charge la mise en scène de notre représentation
La compagnie Sandrine Chapus existe depuis 2017. Elle rassemble des passionnés de théâtre francophones vivant à Londres. Pour autant, la création “officielle” de la compagnie a eu lieu juste après la période du Covid-19. Avant cela, nous étions un groupe de personnes qui s'étaient rencontrées lors de cours de théâtre. Ensuite, nous avons décidé de créer notre propre compagnie. Nous sommes tous Français et résidons à Londres. Sandrine Chapus propose, chaque année, un spectacle en français à la communauté francophone de Londres. L'année dernière, nous avons présenté Notre crâne comme accessoire, mis en scène par Caroline Rousel-Sebode, et cette année, nous travaillons sur une pièce contemporaine française intitulée Trois Ruptures de Rémi Devos.
Parlez-nous de l'organisation de la compagnie ?
Cette année, nous sommes sept membres. Chaque année, la composition de la compagnie peut varier, car nous fonctionnons comme une plateforme tournante. Nous recrutons de nouveaux membres au besoin. Contrairement à une structure classique avec un président ou un directeur, nous fonctionnons en collectif. L'organisation dépend du projet en cours, et chacun peut proposer un projet aux autres membres. L'année dernière la mise en scène était assurée par Caroline, cette année c'est moi ! Nous nous organisons en fonction des projets et des tâches, sans rôles pré-définis.
Il existe déjà plusieurs compagnies de théâtre à Londres, notamment Act'In ou Tamise En Scène. Qu'est-ce qui distingue la compagnie Sandrine Chapus des autres ?
Nous ne sommes pas une école de théâtre, notre objectif principal est simplement de produire des spectacles. Nous nous contentons de jouer les pièces que nous choisissons au préalable. La différence majeure avec les autres compagnies réside dans cette liberté de sélectionner les textes qui nous passionnent. Par exemple, l'année dernière, après une pause, nous avons lu de nombreux textes avant de choisir notre prochaine pièce. À Londres, bien qu'il y ait d'autres compagnies françaises telles que Tamise en scène et Act'In, je pense qu’il y a suffisamment de place car il y a une grosse demande et une grosse communauté. Il n’y a pas de compétition ; il est agréable de voir d'autres personnes faire ce que nous faisons, nous nous suivons et nous invitons mutuellement. Cela crée une dynamique positive.
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Pouvez-vous nous en dire plus sur Trois Ruptures ?
Trois Ruptures est une comédie grinçante écrite par Rémi Devos, explorant le thème des ruptures au sein de couples. La pièce propose trois séquences, chacune présentant un couple en train de se séparer. Chaque séquence offre un retournement de situation inattendu. La pièce aborde des sujets profonds tels que la dominance masculine, la découverte de l'homosexualité, la thématique de l'enfant roi, le tout traité avec humour. Les dialogues incisifs mettent en lumière des couples en difficulté de communication. La pièce dure 1h10 et sera jouée au Drayton Arms Theater, les 3 et 4 décembre.
Vous avez mentionné la date de création du groupe : 2017. Comment avez-vous relancé la compagnie après des événements comme le Brexit et le Covid-19 ?
Le Covid-19, effectivement, a interrompu notre travail sur une pièce, ce qui a été frustrant. Nous avons ressenti les difficultés qui ont touché l'ensemble du monde du spectacle. Cependant, une fois la période difficile passée, nous sommes remontés en scène avec un nouveau projet. Le processus de création d'une pièce demande du temps, mais dès que possible, nous sommes retournés en répétition.
D’ailleurs le retour sur scène était formidable. Après une longue pause, retrouver le public et les autres acteurs que nous connaissons a été une expérience géniale.
Que pourrions-nous vous souhaiter pour l'avenir ?
Des salles pleines pour nos représentations évidemment ! Actuellement, la première représentation du 3 décembre est complète, mais nous avons ouvert une nouvelle représentation à 19h30, le même jour. Nous jouons également le 4 décembre à 19h30. Nous espérons que les représentations se dérouleront bien et envisageons de faire voyager le spectacle, peut-être à Paris, tout en commençant un nouveau projet dès janvier pour présenter de la nouveauté, dès l'année prochaine.