Une enquête d' IPSOS s'est penchée sur l'infidélité (AFP) chez les Français, Espagnols et Italiens, selon leurs âges, nationalités ou sexes. L'occasion de se faire peur ? ou de se rassurer ? quant à une pratique vieille comme le monde, et qui ne semble pas en voie de disparition...
Bien sûr, ça n'arrive qu'aux autres... Mais combien sont-ils, ces autres ? Tout dépend des critères. Selon la récente enquête d'IPSOS pour le site Gleeden.com, spécialisé dans les rencontres extra-conjugales, l'infidélité reste une pratique minoritaire au sein des couples. Ainsi, 37 % des Français avouent avoir été ou estiment pouvoir être infidèles. Un chiffre certes pas vraiment rassurant, mais mieux vaut peut-être se dire qu'à l'inverse, 63 % se disent blancs comme neige. Ces 37 % sont constitués des 20 % envisageant éventuellement d'aller voir ailleurs, et des 17 % qui l'ont déjà fait.
Pendant ce temps là, de l'autre côté des Pyrénées...
Voilà une nouvelle qui devrait ravir les responsables européens : l'intégration européenne, à ce sujet, semble très avancée. Ainsi les chiffres concernant l'Espagne sont très proches de ceux de la France, puisque les Espagnols sont eux aussi 17 % à avoir fauté, et 22 % à en envisager la possibilité. Les infidèles espagnols sont simplement un peu plus nombreux à le faire par amour ou désir - raison qui explique près de la moitié des passages à l'acte dans les trois pays - ou simplement pour connaître une autre expérience, et moins nombreux à vouloir s'accorder une parenthèse, ou à vouloir se venger. Par ailleurs, 52% des Espagnols ne peuvent pas tromper quelqu'un qu'ils aiment, contre 47 % des Français. Dans les deux pays, un tiers des personnes interrogées s'en estiment capables selon certaines conditions, et environ 15 % en sont absolument capables.
Mais au fait, qu'est-ce que l'infidélité ?
A chacun son point de vue, et il y a là une vraie différence entre la France et l'Espagne. Ainsi si 74 % des Français estiment qu'embrasser c'est tromper, ils ne sont que 67 % d'Espagnols à partager cet avis. Et là où 61% des Français considèrent que flirter, au bureau ou en soirée, c'est déjà être infidèle, 65 % des Espagnols ne sont pas d'accord avec eux. Les Français tolèrent toutefois plus facilement le partage de moments privilégiés, tels restaurant et cinéma, avec une personne du sexe opposé : cela relève de l'infidélité pour 29 % des Français et 41 % des Espagnols. L'acte sexuel en soit est partout perçu à une écrasante majorité comme de l'infidélité.
Le grand pardon
Français et Espagnols sont globalement d'accord, avec respectivement 42% et 43% de personnes incapables de pardonner. Les Espagnols sont toutefois 45% à pouvoir peut-être pardonner, en y mettant des conditions, lorsque les Français ne sont que 35%. A l'inverse, 14% des Français sont quasi-sûrs de pouvoir pardonner, contre 6% des Espagnols. 8% des premiers et 6% des seconds disent l'avoir déjà fait.
Hommes et femmes, tous les mêmes ?
Les femmes semblent bien être plus vertueuses que les hommes, 21 % de ceux-ci ayant déjà cédé à la tentation, contre 13 % chez les femmes. Ces messieurs sont 58 % à considérer que l'on peut aimer tout en trompant, sentiment partagé par seulement 48 % de ces dames. En "contre-partie", les hommes seraient plus nombreux à pardonner, 62 % contre 54 % chez les femmes. Enfin, quel que soit le pays, les célébrités les plus dangereuses pour les couples, autrement dit celles pour lesquelles hommes et femmes seraient prêts à trahir leur conjoint, sont Monica Bellucci et George Clooney, loin devant Paris Hilton et Brad Pitt.
Bruno DECOTTIGNIES (www.lepetitjournal.com - Espagne) Vendredi 3 décembre 2010
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