Ancienne élève du Lycée français de Madrid, elle a travaillé pendant de nombreuses années à Bruxelles en lien avec les institutions européennes, avant de sentir l'appel du pays et de revenir à ses origines. La franco-espagnole Natalia Rivas est à l'origine d'un projet entrepreneurial destiné aux expatriés installés en Espagne, ayant pour objectif de promouvoir l'apprentissage de la langue tout en permettant de découvrir un patrimoine culturel et historique unique. C'est en Estrémadure, en plein cœur de la Vera, qu'elle propose des séjours d'immersion au sein d'une région méconnue et secrète encore, qui a su, loin des circuits du tourisme de masse, garder son authenticité.


"J'ai eu un vrai coup de cœur" se souvient Natalia, évoquant son premier voyage au sein de la Vera. C’était en 2020, en plein déconfinement post-Covid, avec Stéphanie Cavaroc, professeure d’espagnol qui lui aura fait découvrir la région et qui est elle aussi à l’origine du projet Aloha Vera.
Rentrée à Madrid pour changer de vie après plusieurs années frénétiques passées dans la capitale administrative européenne, où elle aura collaboré avec les institutions de l'UE au sein de diverses agences de consulting et de communication, Natalia Rivas débarque en Espagne tout juste avant la pandémie, avec le souhait de changer d'activité et redonner à sa vie personnelle et professionnelle du sens et de l'authenticité. "J'avais besoin d'avoir un lieu de vie qui ne soit pas qu'un point de passage entre deux déplacements", évoque-t-elle. Elle était encore loin de savoir que ce lieu d'attache existait vraiment, qu'il se situe à quelque 200 kilomètres à l'ouest de la capitale espagnole et qu'il allie à la perfection toutes les qualités que sa quête de sens pouvait requérir.

Elle ne se doutait peut être encore pas que ces petits villages éparpillés sur les contreforts de la sierra de Gredos constituent le décor d'un projet entrepreneurial qui s'inscrirait dans le développement rural, et recevrait en 2022, la reconnaissance des autorités régionales, primé dans le cadre des Prix PIE (Programa de Ideas Emprendedoras en el Mundo Rural). Aloha Vera est né de ce premier voyage initiatique et toute la philosophie de l'entreprise gravite autour de l'enchantement qu'aura suscité chez Natalia et Stéphanie la région, mais aussi de leur envie de mieux la faire connaître. Depuis, les deux cofondatrices collaborent étroitement au développement de l’activité.
Aller un peu plus en profondeur à la découverte de l'Espagne
"J'ai remarqué que nombre d'expatriés installés en Espagne sont confrontés, à un moment ou un autre de leur séjour, à l'envie d'aller un peu plus en profondeur à la découverte du pays", explique Natalia. On l'a tous expérimenté : l'émerveillement pour l'Espagne ne suffit pas pour bien connaître ce pays et ses secrets. Si les Européens font régulièrement l'éloge de la qualité de vie au sud des Pyrénées, c'est aussi souvent parce qu'ils profitent d'une situation privilégiée et sont, de fait, mieux à même d'en louer les 300 jours de soleil par an, les plages infinies, la gastronomie méditerranéenne ou la richesse architecturale des centres villes. Qu'on le veuille ou non -qu'on en soit conscient ou pas- l'Espagne, terre d'accueil, garde une certaine pudeur à l'heure de dévoiler les ressorts les plus ataviques qui caractérisent le véritable rapport des Espagnols avec leur pays. En d'autres termes, il faut, ce n'est pas une surprise, gratter la surface pour découvrir la véritable patine de la culture espagnole. On n'en sera certes pas déçu si on y parvient mais on aurait aussi tort de ne pas se faire (bien) accompagner pour arriver à ses fins. "Je fais facilement le pont entre les univers européens", révèle pour sa part la fondatrice d'Aloha Vera. De mère française et de père espagnol, Natalia Rivas a de fait grandi dans la double culture franco-espagnole, elle saisit facilement les étonnements qui caractérisent la découverte du pays, mais aussi les malentendus ou les incompréhensions qui la sous-tendent parfois.
Aloha Vera : cours d'espagnol et découverte du terroir
"Avec Aloha Vera, notre souhait est de nous inscrire dans un projet de tourisme durable et de qualité", défend-elle. Avec bienveillance toujours, puisque c'est le sens du mot hawaïen "Aloha", qui comme on pourra le voir s'inscrit, au-delà du joli jeu de mot, dans l'ADN de l'entreprise. "Nous ne sommes ni une académie de langue, ni un gîte rural", poursuit l'entrepreneure, "mais un mélange des deux". Avec des retraites linguistiques allant de 3 jours à 2 semaines, Aloha Vera propose ainsi une véritable expérience en immersion, alliant cours d'espagnol le matin (du niveau A2 au niveau C1) et activités ancrées dans le terroir l'après-midi. Située en plein village de Jarandilla de la Vera, la structure bénéficie d'un cadre idéal pour son projet. "Nous sommes entourés des commerces et services propres à un noyau urbain, et notamment d'une offre gastronomique unique, avec d'excellents restaurants, mais aussi à la fois baignés dans un environnement propice à la déconnexion, avec la campagne, les piscines naturelles et les montagnes à portée de main", observe Natalia Rivas.

Enchâssée entre le parc national de Monfragüe (et son tourisme ornithologique) et le parc régional de la Sierra de Gredos, la Vera est en outre caractérisée par sa proximité avec des régions au patrimoine culturel et historique uniques, de la vallée de Jerte au nord, aux terres des conquistadores, avec les joyaux de Trujillo et Guadalupe, au sud. C'est aussi et surtout l'héritage de Charles Quint, petit-fils d'Isabelle la Catholique, fils de Juana la Loca et de Philippe le Beau, qui fait la fierté de la région : avant de se retirer au monastère de Yuste, où il périt en 1558, le monarque, en provenance de Bruxelles, séjourna de fait quelques mois à Jarandilla de la Vera, au sein du château du village, qui héberge désormais un des plus beaux parador d'Espagne. "Un grand nombre d'événements culturels en lien avec son passage ici sont organisés tout au long de l'année", indique celle qui est, elle aussi, arrivée dans le pays en provenance de la capitale belge.

Prochain séjour d'immersion pour la Semaine sainte
Si la théâtralisation de l'entrée de Charles Quint dans le village ou celle de son départ pour le monastère de Yuste constituent autant d'occasions pour faire découvrir aux premiers participants de la retraite certaines spécificités de Jarandilla de la Vera, le patrimoine local n'est pas en reste. "Après des cours de langue et de culture espagnoles, nous dédions les après-midi à des activités rurales de découverte de l'environnement", expose Natalia Rivas. "La région regorge de traditions et de coutumes ancestrales que nous faisons découvrir via des rencontres avec des acteurs locaux", développe-t-elle. Ici, l'immersion permet de comprendre un peu mieux le lien qui unit les Espagnols au "pueblo" et au terroir, ce village d'origine que tout un chacun garde dans son cœur. Surtout, on découvrira, via une randonnée à cheval, une excursion avec le berger du coin ou la participation aux festivités locales, telles que la Semaine Sainte en avril ou la fête des "Escobazos" en décembre, la face la plus secrète de l'Espagne rurale. Le prochain séjour d'immersion, prévu du 13 au 19 avril 2025, correspond justement à la Semaine Sainte espagnole : les activités ne vont pas manquer pour les participants qui partiront à cette occasion à la découverte du folklore local. "Ici, ce ne sont pas les Espagnols qui s'adaptent aux touristes, mais l'inverse", précise Natalia Rivas.

La Vera est terre d'un peuple fier et authentique encore, qui a connu pourtant de nombreuses migrations. A l'instar de cette vague de départ vers les Amériques, et plus concrètement Hawaï, organisée au début du 20e siècle, visant à pourvoir les champs de canne à sucre de main d'œuvre : ils étaient nombreux à venir d'Estrémadure et lors de son premier séjour dans la région, Natalia Rivas a eu l'occasion de rencontrer certains de leurs descendants, rentrés au pays de leurs ancêtres le temps d'un voyage de découverte. Aloha Vera, qui devrait permettre aux expatriés de profiter de séjours d'immersion linguistique, a aussi pour vocation, à terme, de travailler avec ces publics, d'où le nom de l'entreprise.
Pour plus d'informations, contacter:
Natalia Rivas
Founder & CEO
TLF: +34 626 99 41 11
Email: vive@alohavera.es
https://alohavera.es
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