Depuis 1967, l’Assemblée Parlementaire de la Francophonie (APF) tisse des liens entre les pays francophones à travers des rencontres régulières, comme celle de juin 2024 à Montréal, qui a réuni des parlementaires du monde entier. Mais comment cette institution méconnue influence-t-elle réellement les grandes décisions de la francophonie ? Plongez dans les coulisses d’une organisation aux multiples facettes, en lien étroit avec l’Organisation Internationale de la Francophonie (OIF).
Une coopération parlementaire pour la francophonie
Depuis sa création en 1967, l’Assemblée Parlementaire de la Francophonie (APF) s’impose comme une institution essentielle au sein de la francophonie. Créée pour promouvoir la démocratie, les droits humains et la diversité culturelle dans l’espace francophone, l’APF réunit des parlementaires de 88 pays, représentant près de 900 millions de locuteurs. Mais comment cette institution s’articule-t-elle avec l’Organisation Internationale de la Francophonie (OIF) ? Focus sur une coopération en pleine expansion.
Le rôle législatif des parlements francophones
L'APF regroupe des parlementaires autour d’un même objectif : renforcer les valeurs partagées par les pays francophones à travers des débats et des résolutions. Cette structure permet d’aborder des enjeux communs tels que la jeunesse, l’éducation, ou encore les questions de genre.
L’APF agit comme un relais législatif au sein de la francophonie, facilitant le dialogue entre les parlements nationaux et l’OIF
Une organisation au cœur de la francophonie
L’articulation entre l’APF et l’OIF repose sur une complémentarité claire. Alors que l’OIF, créée en 1970, agit comme le bras exécutif de la francophonie avec ses 54 États et gouvernements membres, l’APF a pour mission de traduire ces initiatives en actions concrètes via les parlements nationaux. Les recommandations émises par l'APF permettent ainsi de faire remonter les priorités des peuples francophones aux instances décisionnelles de l’OIF.
Des commissions pour répondre aux enjeux globaux
Pour assurer une coordination optimale, l’APF s’organise en plusieurs commissions thématiques, allant des droits de l’Homme à la coopération interparlementaire. Ces commissions élaborent des rapports et propositions qui sont ensuite soumis aux instances de l’OIF. « Notre commission sur la jeunesse a permis d’inclure une dimension éducative dans les priorités de l’OIF », souligne un sénateur ivoirien. Chaque année, l’APF présente un rapport au sommet des chefs d’État de la francophonie, consolidant ainsi son rôle de catalyseur législatif.
Des sessions plénières itinérantes pour renforcer les liens francophones
L'Assemblée Parlementaire de la Francophonie se réunit à intervalle régulier, à chaque fois dans un pays différent, permettant ainsi de faire voyager l’esprit francophone à travers ses membres. Cette rotation géographique symbolise la diversité et l’unité des pays francophones, tout en favorisant une meilleure compréhension des réalités locales. En juin 2024, la 49e session plénière s’est tenue à Montréal, rassemblant des parlementaires venus de tous horizons pour échanger et décider des priorités de l’organisation.
Ces sessions sont l'occasion pour les délégués de dialoguer directement sur les enjeux majeurs de la francophonie, et de renforcer les liens qui unissent les différentes nations.
Une ouverture sur le futur
L’APF élargit son champ d’action pour relever les défis mondiaux tels que la transition écologique et les migrations, tout en renforçant ses liens avec l’OIF. Mais alors que la coopération parlementaire francophone s’intensifie, des questions demeurent : cette diplomatie peut-elle réellement influer sur les grands enjeux mondiaux ? Jusqu’où ira l’APF pour défendre les valeurs francophones face à des défis de plus en plus complexes ? L’avenir nous dira si l’institution saura répondre aux attentes de ses membres tout en demeurant un acteur incontournable de la scène internationale.
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