Le Club600 est un réseau d’affaires et de solidarité entre entrepreneurs français de l’autre côté de l’Atlantique. Il organise en ce moment sa 16e édition du French American Entrepreneurship Award (FAEA). Sylvain Ardiet, directeur de la technologie de Jonathan Rose Companies et co-président du FAEA, revient sur l’importance de l’entraide entre entrepreneurs français aux Etats-Unis.
Quelle est la particularité du Club600 ?
Le Club600 est unique. Il a été créé il y a une trentaine d’années avec les premières vagues d’entrepreneurs français arrivant aux Etats-Unis. Ils ont décidé de créer un club d’entraide pour des Français souhaitant s’intégrer dans l’écosystème américain dans des secteurs très différents. Le Club600 est un club privé de réseaux et d’échange de ressources et de compétences. De quatre membres fondateurs, le club compte aujourd’hui une cinquantaine de membres à New York. Nous avons fait le choix d’avoir peu de membres dans le même secteur ce qui nous permet de mutualiser les compétences et de faciliter le business.
Tous les premiers lundis du mois, nous nous retrouvons autour d’un bon repas et nous accueillons un intervenant extérieur pour évoquer différents sujets. Nous avons eu par exemple une intervention de Yann Le Cun, vice-président et directeur scientifique de l’IA de Meta. Le mois dernier, nous avons eu le plaisir de discuter avec Cédrik Fouriscot, Consul général de France à New York pour parler de l’environnement économique.
Comment vivez-vous justement l’environnement économique actuel ?
Nous avons fait un tour de table très intéressant au début du mois de mars sur ce sujet avec Monsieur le Consul. Tout le monde a pu s’exprimer en fonction de son secteur et les réactions sont très variées. Pour nos membres dans le secteur du luxe, l’augmentation des tarifs semble avoir peu d’incidence. Ceux qui travaillent dans la distribution de produits alimentaires sont inquiets mais la répercussion va se sentir surtout du côté du consommateur.
De mon côté, je travaille dans un fonds d’investissement immobilier à impact qui fait uniquement du logement abordable aux Etats-Unis. Nous ne sommes donc pas encore directement impactés par les décisions du gouvernement mais la baisse des aides aux agences sociales va forcément avoir des repercussions sur notre secteur.
Il est essentiel d’avoir accès à des organismes partenaires de la place française et de pouvoir rencontrer les bonnes personnes
Pourquoi cette solidarité entre entrepreneurs est essentielle aux Etats-Unis ?
Je dirais que le plus gros bénéfice est vraiment l’entraide et le réseau. Aux Etats-Unis, il est très simple de monter son entreprise même s’il peut y avoir des problématiques au niveau de l’immigration. En revanche, il est essentiel d’avoir accès à des organismes partenaires de la place française et de pouvoir rencontrer les bonnes personnes. L’accès au réseau permet d’éviter de nombreux obstacles. Notre Club600 et par extension notre French American Entrepreneurship Award (FAEA) permettent justement cela.
Pouvez-vous justement nous parler de la 16e édition du French American Entrepreneurship Award (FAEA) ?
Le French American Entrepreneurship Award (FAEA) est la plus vieille compétition de startups des Etats-Unis. Il a été créé en 2008 en mémoire de l’un des membres du Club600 décédé dans un accident de ski. Il incarnait vraiment l’ADN de l’entrepreneur. Le prix a énormément évolué au fil des années. Nous avons eu près de 26 startups lauréates parmi plus de 800 candidats. Aspivix, Weward et Yuka comptent parmi les derniers lauréats.
Les entreprises peuvent candidater jusqu’au 2 mai 2025 sur notre site. Nous recevons en général une trentaine de dossiers par an. Un premier comité de sélection regarde tous les dossiers et détermine que les startups respectent bien les critères (avoir une structure légale aux États-Unis, et être fondées ou dirigées par des entrepreneurs français, entre autres). Les trois meilleures sont choisies et invitées pour faire un pitch devant un jury composé des membres du comité exécutif du FAEA et des ses partenaires (acteurs de la communauté professionnelle française à New York), qui les classent ensuite. Le jour de la cérémonie, le 3 juin 2025, les invités ainsi que les personnes en ligne sur YouTube peuvent voter pour le Prix de l’audience. Les lauréats sont d’ailleurs souvent différents.
« Remporter le FAEA a été un tremplin incroyable, me permettant de rencontrer la communauté économique française de New York dès mon arrivée de France. Les liens que j'ai tissés, tant sur le plan professionnel que personnel, ont facilité mon intégration et ont propulsé la croissance de WeWard aux États-Unis »
Yves Benchimol, PDG et fondateur de WeWard, lauréat du FAEA en juin 2024
Qu’est-ce qu’apporte de remporter ce concours pour les entrepreneurs ?
La valeur de cette remise de prix réside dans la qualité de nos sponsors et de nos partenaires : Business France, le Consulat Général de France à New York, la Chambre de Commerce Franco-Américaine de New York, BPI France, FrenchFounders, French Morning, la French Tech New York, l’Alliance New York, le Comité Nord-Américain des Conseillers du Commerce Extérieur (CCE), le Lycée Français de New York et She for S.H.E. Le FAEA permet d’accéder à des réseaux, d’apporter de la visibilité et d’accélérer la pénétration sur le marché américain. Le concours leur permet aussi d’accéder à des services gratuits comme des heures d’avocats ou encore de la location de bureaux à New York.
Si vous souhaitez participer à la 16e édition du French American Entrepreneurship Award (FAEA), cliquez ici.
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