Le salon rose du Consulat général de France à New York a accueilli la deuxième édition des Trophées des Français des Etats-Unis. Devant une centaine d’invités, nos lauréats établis à New York et même à Hawaii, ont prouvé que les Français des Etats-Unis regorgeaient de talents et ce dans tous les domaines. Retour sur une soirée d’exception.
« Ces deuxièmes Trophées aux Etats-Unis prouvent le succès de l’évènement que nous avons le plaisir d’organiser. Nous avons reçu le double de candidatures cette année, avec à la clé sept magnifiques lauréats », s’est réjoui en préambule, Hervé Heyraud, président-fondateur des éditions lepetitjournal.com.
« Votre média est une ressource précieuse pour la communauté expatriée », a souligné Cédrik Fouriscot, consul général de France à New York, qui a accueilli l’événement. Le maître des lieux a rappelé que le nombre de Français inscrits au registre a augmenté de 33% en trois ans sur New York, pour atteindre 40.000 inscrits. Plus de 700.000 personnes sont également employées en 2024 par des entreprises françaises implantées aux Etats-Unis. « Je suis assez impressionné par le dynamisme, la bienveillance et la créativité des Français de New York. Nous les retrouvons dans tous les domaines : luxe, mode, recherche, santé, finance, tech, sport… », a-t-il ajouté devant la centaine d’invités, prêts à en savoir plus sur les sept profils mis en lumière pour cette édition 2024 des Trophées des Français des Etats-Unis.
Arthur Genre "un voyage à travers l’histoire américaine"
Le bal des lauréats a débuté avec la catégorie récompensée par les lecteurs de lepetitjournal.com : le Prix du Public. Il est sponsorisé par la Banque Transatlantique, représentée par William Levesque, Investment Advisor. Arthur Genre a conquis le coeur du public avec ses vidéos qui décryptent les Etats-Unis, un pays qu’il aime tant. « Le parcours d’Arthur Genre illustre parfaitement ce que signifie être Français de l'étranger aujourd'hui, c’est-à-dire adopter une nouvelle culture, tout en restant profondément connecté à ses racines. », a expliqué le représentant de l’institution financière. Mais qu’est-ce qui a poussé ce Francs-Comtois à s’intéresser aux Etats-Unis ? « Adolescent, j’ai grandi avec la culture américaine, même sans avoir été sur place. Je propose aujourd’hui des vidéos aux formats longs pour faire un voyage à travers l’histoire américaine », explique Arthur, installé à New York depuis un an et demi. Avec aujourd’hui plus de 180.000 abonnés sur sa chaîne YouTube, le jeune journaliste souhaite développer sa présence sur son compte Instagram et en profiter pour couvrir les élections américaines.
Yves Benchimol, "faire marcher le monde entier" avec WeWard
Le Trophée Entrepreneur, sponsorisé par EDHEC Business School, a récompensé Yves Benchimol et son application WeWard. « Ce prix est certes une récompense mais également une vision d'un entrepreneuriat engagé, qui est au cœur de notre mission », a souligné Justine Soudier, directrice EDHEC Entrepreneurs & EDHEC America, qui n’a pas manqué de pointer du doigt la coïncidence entre le logo de l’école de commerce « un homme en mouvement » et la mission de WeWard : récompenser la marche. « En France, WeWard est un succès. 10% de la population l’utilise et nous augmentons en moyenne de 25% leur temps de marche », s’est enthousiasmé Yves Benchimol, son co-fondateur. Mais pourquoi avoir eu envie de partir de l’autre côté de l’Atlantique ? « Nous sommes partis aux Etats-Unis car nous souhaitons aller plus loin dans cette mission. Nous voulons faire marcher le monde entier », explique le startupeur. Si les 20 millions d’utilisateurs peuvent gagner de l’argent et des bons d’achat en combattant le fléau de la sédentarité, ils peuvent également aider des associations caritatives : « Nous avons levé plus d’un million d’euros pour des associations. Nous sommes fiers d’avoir aujourd’hui une école WeWard au Nigéria et à Madagascar ».
Sylvie Giret, "pousser l’inclusion" avec Café Joyeux
Le Trophée Social Humanitaire a été remis par Eric Pavy, Directeur Général de la Caisse des Français de l’étranger, à Sylvie Giret, CEO de Café Joyeux US. « Il suffit de circuler à New York pour voir que lancer un café est une activité très concurrentielle. Mais vous avez pourtant réussi à développer une entreprise sociale et solidaire pour aider les personnes en situation de handicap », a-t-il souligné. Depuis ses débuts à Rennes, le concept de Café Joyeux a séduit dans de nombreux pays européens et depuis mars dernier aux Etats-Unis. « Le domaine de la restauration est un modèle où nous pouvons pousser l’inclusion très loin. Grâce à nos méthodes de formation, qui développe aussi bien les capacités de travail que les soft skills, nous pouvons mettre au même niveau les personnes en situation de handicap cognitif et mental », a expliqué Sylvie. Café Joyeux emploie environ 200 personnes autistes ou trisomiques dans le monde dont 18 à New York : « Si nous nous sommes installés aux Etats-Unis, ce n’est pas pour nous arrêter là. Je reçois toutes les semaines plusieurs demandes d’ouvertures dans d’autres villes. Ce sera le cas en 2025. Nous continuons aussi à sensibiliser les entreprises françaises et américaines et à vendre nos grains de café sur notre plateforme e-commerce ».
She for S.H.E, "une communauté de partage et d’entraide"
Nouvelle catégorie pour cette édition 2024, le Trophée Women Empowerment, sponsorisé par santexpat.fr. Un choix naturel pour son fondateur, Jean-Christophe Pandolfi : « Notre mission est le rayonnement de l'excellence dans le monde de la protection sociale à la française, et notamment dans le domaine de la santé de la femme qui est trop souvent mal représenté ». Les lauréates s’appellent Cyrielle Augier Retaureau et Anne-Laure Mondoulet, toutes les deux responsables de la branche new-yorkaise du réseau She for S.H.E. « Nous animons une communauté de partage et d’entraide entre femmes, qui sont toutes entrepreneuses et qui partagent leurs expériences. A travers des workshops et des évènements VIP, nous nous soutenons les unes et les autres. », ont-elles expliqué devant un public rallié à leur cause. La solidarité dans une ville comme New York est la clé de la réussite et parfois de la réorientation professionnelle de leurs membres : « Toutes ensemble, nous avançons plus vite et mieux ».
Francis Gianni, "être en proximité avec la beauté"
Le Trophée innovation, présenté par lepetitjournal.com, a été remis à un projet « extrêmement original et qui correspondait à une véritable innovation », a argué Hervé Heyraud. Francis Gianni, proviseur de la French American School of New York (FASNY), a eu l’idée de faire de son école, un véritable musée à ciel ouvert. « Ce n’est pas naturel pour une école, qui reste un milieu plutôt conservateur », a-t-il expliqué. Il ajoute : « Nous avons sélectionné des pièces extraordinaires venant de musées en France, en Italie, en Grèce… Mais ces 80 sculptures ne sont pas de la décoration, elles permettent aux élèves d’être en proximité avec leur beauté et aux professeurs de les utiliser pour leurs cours de mathématiques, de littérature ou encore d’histoire ». La FASNY propose même aujourd’hui d’inviter des entreprises sur son campus pour faire de ces oeuvres d’art exceptionnelles un magnifique écrin pour des soirées professionnelles.
Aude Pacini, "la science peut être accessible à tous"
Restons sur la thématique avec le Trophée Education remis à Aude Pacini, chercheuse en biologie marine à Hawaii. « Aude partage nos valeurs et notre engagement pour le développement du savoir. Son intransigeance et sa persévérance ont permis de transformer ces savoirs en connaissances. Elle prouve que la science est un domaine d’exception pour les femmes », a expliqué Jean-François Bessin, président du board de la FASNY, sponsor du Trophée. « Mes recherches se portent sur la physique des dauphins et des baleines et l'impact environnemental des activités humaines sur leur condition », a expliqué la chercheuse, également enseignante. « Travailler en biologie marine est un peu le rêve de tous les enfants. Je veux prouver que la science peut être accessible à tous », a-t-elle ajouté. Son travail de vulgarisation et de sensibilisation à la cause des espèces marines protégées sera visible du plus grand nombre dès le 20 novembre sur Netflix dans le documentaire Nos océans, narré par Barack Obama, rien que ça.
La soirée s’est prolongée jusque tard dans la soirée avec un cocktail, délicieusement organisé par les équipes d’OCabanon avec les vins de la Maison de l’Occitanie. Le Consulat s’est habillé de la lumière douce d’une soirée propice au réseautage, aux retrouvailles et aux sourires capturés par notre photographe Anne Vandycke. Au menu des discussions : les profils impressionnants des lauréats, le dynamisme de la communauté française aux Etats-Unis, mais également une question : « quand pourrons-nous revenir célébrer d’autres profils ? ». La réponse est simple : rendez-vous l’année prochaine !