Elle est la fondatrice du Chelsea Film Festival dont la 7ème édition se tiendra en octobre prochain. Rencontre avec Ingrid Jean-Baptiste.
Ingrid Jean-Baptiste est née et a grandi à Paris. Elle passe son enfance baignée dans la photographie. Il faut dire que sa maman, Sonia Jean-Baptiste, travaille dans l’industrie photographique. Elle entraîne avec elle sa magnifique fille qui devient très vite modèle. Mais Ingrid rêve d’autre chose, elle se passionne pour le 7ème art. Elle intègre le Cours Florent - après Hypokhâgne -, tout en rêvant d’Amérique. Depuis ses 12 ans, elle entretient une correspondance aiguë avec une Américaine de Chicago, elle a une soif intarissable de la culture américaine. Elle part explorer la Côte Ouest, mais c’est finalement à New York qu’elle pose ses valises. Elle intègre l’Actor Studio à l’issue duquel elle commence à enchaîner court-métrages et télévision.
Mais voilà, un jour, il y a cet accident qui va la terrasser plusieurs mois durant. Blessée grave, elle reste alitée une très longue période, son rêve de cinéma est alors comme son corps, brisé.
Ingrid Jean-Baptiste est une battante, et c’est durant cette période de combat qu’une idée germe : créer un festival qui permettrait de promouvoir de jeunes réalisateurs. Très vite, elle trouve du soutien dans son entourage familial - Sonia Jean-Baptiste est son alliée de toujours - mais aussi professionnel.
C’est le début de l’histoire du Chelsea Film Festival. Lancé en 2013 avec la projection de 13 films de jeunes réalisateurs du monde entier, le désormais incontournable rendez-vous cinématographique s’est depuis bel et bien développé. Lors de l’édition 2018, ce sont 90 films et documentaires qui ont été projetés au grand public, mais aussi et surtout aux professionnels de l’industrie.
Du côté des jeunes réalisateurs français, Ingrid Jean-Baptiste a accueilli Laura Smet ou encore Harry Roselmack. Ingrid Jean-Baptiste est une véritable ambassadrice de la culture française bien que, comme elle le précise « le Chelsea Film Festival est un festival international ».
Si le CFF est souvent primé, Ingrid Jean-Baptiste l’est tout autant. La jeune femme enchaîne les prix et récompenses. En 2017, elle a fait partie des lauréats des Trophées des Français de l’étranger du Petit Journal. C’est au Quai d’Orsay, entourée de ses proches, qu’elle avait reçu son prix. Cette semaine, Ingrid Jean-Baptiste se verra décerner le prix Creola. Des prix gage de sa persévérance, mais aussi de tout le travail accompli depuis que cette idée de festival lui ai passé par la tête...
« Depuis que je suis toute petite, j’ai toujours voulu faire une différence pour notre monde » dit-elle. En 2017, elle crée, en marge du Chelsea Film Festival, « Women In Power », conférence qui met en avant les femmes de l’industrie cinématographique. Pour l’édition 2017, Ingrid et Sonia avaient reçu Danielle Campbell, Gigi Simone et Simone Missick. Nous ne pouvons qu’avoir hâte de connaître le prochain panel de la troisième édition de Women In Power.
Pour Ingrid « Manhattan est l’île aux opportunités » et, force est de constater que la brillante et radieuse jeune femme a su trouver son chemin en créant le très couru Chelsea Film Festival.
Pour en découvrir plus sur le Chelsea Film Festival :
Article rédigé par Rachel Scharly - rédactrice en chef de l’édition New York du Petit Journal.