Après cinq ans de restauration, l’Apollon du Belvédère est de nouveau visible aux musées du Vatican. Renforcée grâce à des techniques modernes, la sculpture antique a retrouvé toute sa splendeur.
L’Apollon du Belvédère, l’une des sculptures les plus emblématiques des musées du Vatican, est à nouveau exposé dans la Cour octogonale, après cinq ans de restauration. Grâce à l’utilisation de technologies avancées, cette œuvre antique (datant du règne d’Hadrien ou d’Antonin le Pieux) est désormais renforcée et préservée pour les générations futures. Découvert en 1489 sur la colline du Viminal à Rome, l’Apollon du Belvédère avait été installé au Vatican par le pape Jules II pour symboliser le lien entre la grandeur de la Rome antique et son pontificat. Après une restauration, débutée en 2019 et prolongée en raison de la pandémie, cette statue iconique, véritable modèle de la beauté classique, peut à nouveau être admirée par le public. Chaque année, plus de six millions de personnes visitent les musées du Vatican.
Remplacement de la main droite de l’Apollon
Le projet de restauration a été lancé en urgence en 2019, après la détection d'un mouvement de la statue. Les experts ont dû stabiliser l’œuvre, fragilisée notamment au niveau des chevilles et des genoux, avant de l’exposer à nouveau au public. L’utilisation d’une fine barre en fibre de carbone et acier, discrètement ancrée dans le socle, a permis de soutenir la sculpture sans altérer son aspect visuel, tout en allégeant son poids de 150 kg. Un autre enjeu majeur de la restauration a été la correction de la main droite, précédemment reconstruite au XVIe siècle par Giovannangelo Montorsoli. Jugée trop imposante et inadaptée à la posture d’archer de la divinité, elle a été remplacée par une version plus fidèle, moulée d’après un calque retrouvé à Baia dans les années 1950.