L'Opéra de Rome accueille pour la première fois le ballet Le Rouge et le Noir, une adaptation chorégraphique du roman de Stendhal par Uwe Scholz, vingt ans après la disparition du chorégraphe.
Trente-six ans après sa création, le ballet Le Rouge et le Noir chorégraphié par Uwe Scholz, fait ses débuts dans la capitale italienne. Repris par Giovanni Di Palma, ce ballet, inspiré du chef-d'œuvre éponyme de Stendhal, paru en 1830, investit la scène du Théâtre Costanzi du 26 octobre au 2 novembre, dans une scénographie renouvelée par Ignasi Monreal. Créé en 1988, le ballet s’inscrit dans la tradition du “ballet d’action”, où la narration épouse les gestes des danseurs, offrant une version dansée des intrigues passionnelles et politiques qui animent les personnages du roman. Sur une partition de Hector Berlioz, - interprétée par l'Orchestre de l'Opéra de Rome -, Julien Sorel, Madame de Rênal et Mathilde de la Mole prennent alors vie, incarnés par des professionnels de la danse tels qu’Alessio Rezza, Rebecca Bianchi et Alessandra Amato.
Trois distributions différentes
Dans une approche chorégraphique fidèle à son maître John Cranko, Uwe Scholz est parvenu à retranscrire, en trois actes, l'intensité des passions du jeune Julien, partagé entre son ambition sociale et ses amours interdites. La production est confiée à la baguette de Martin Georgiev, qui fait ici ses débuts à la tête de l'Orchestre de l'Opéra de Rome. De surcroît, le spectacle - sublimé par les décors d’Ignasi Monreal et les costumes d’Anna Biagiotti -, met en scène trois distributions distinctes, offrant ainsi aux spectateurs des interprétations variées de l’œuvre. Cette diversité de castings permet d’explorer différentes facettes des relations passionnelles entre les protagonistes. L'alternance des étoiles Alessandra Amato, Rebecca Bianchi, Alessio Rezza, ainsi que des premiers danseurs Claudio Cocino et Michele Satriano, offre une interprétation nuancée des personnages principaux, chacun y apportant sa propre sensibilité.