Les contrôles de police des passagers quittant Singapour sont désormais effectués sur la base de données biométriques.


Depuis de nombreuses années, l'aéroport de Changi est à la pointe du progrès dans de nombreux domaines. Il est régulièrement classé premier aéroport mondial, notamment en raison de sa propreté, de sa décoration, et surtout de la célérité des procédures, au départ comme à l'arrivée. Il est vrai que Lee Kuan Yew, le père fondateur de Singapour, avait décidé de faire de cet aéroport une vitrine du pays, notant, avec sa perspicacité habituelle, qu'il formerait la première impression de la cité-État pour la plupart des visiteurs étrangers.
Cela fait plus de 25 ans que Singapour a commencé à automatiser ses contrôles aux frontières. En 1997 déjà, les voyageurs fréquents pouvaient utiliser des portillons automatique grâce à des cartes à puce contenant leurs empreintes digitales : ils devaient au préalable s’enregistrer pour disposer de ces cartes. En 2006, les citoyens singapouriens pouvaient utiliser de tels portillons simplement avec leurs passeports ; cette facilité a été étendue en 2011 à tous les résidents disposant de passeports biométriques. En 2022, l’utilisation des portillons automatiques a été étendue aux visiteurs de certains pays à l’arrivée.
Mais, depuis le 30 septembre dernier, tous les terminaux de l’aéroport de Changi sont équipés de guichets de contrôle automatique permettant aux résidents singapouriens (citoyens, résidents permanents, et titulaire de long term pass) de franchir les contrôles à l’arrivée comme au départ sans avoir à produire leurs passeports. Pour les autres voyageurs, ils devront encore produire leur passeport à leur première entrée à Singapour, mais seront ensuite dispensés de le faire quand ils quitteront ou reviendront dans la cité-État.
Cela ne vous dispense pas pour autant d’avoir votre passeport par devers vous, pour d’éventuelles vérifications manuelles supplémentaires par la police et pour le reste de votre voyage. Par ailleurs, les familles avec des jeunes enfants et les personnes handicapées en fauteuil roulant, qui utilisent les « special assistance lanes », devront encore produire leurs passeports.
Cette facilité est rendue possible par l’enregistrement et l’utilisation des données biométriques du visage et de l’iris. Pour les résidents singapouriens, l’enregistrement est fait au moment de la délivrance de leur passeport ou de leur titre de séjour. Pour les visiteurs étrangers, l’enregistrement est fait lors de leur première arrivée dans le pays.
Quel que soit votre statut, il est rappelé que vous devez soumettre votre SG arrival card dans les trois jours précédant votre arrivée à Singapour.
Ces progrès ont deux objectifs : d'une part, améliorer l'expérience des passagers par une accélération des contrôles d'immigration, et, d'autre part, réduire le personnel chargé de ces contrôles, dans un contexte général de réduction de la population singapourienne active, sans compromettre, voire en améliorant, la fiabilité des contrôles.
Dans la première quinzaine d’octobre, près d’un million et demi de voyageurs ont passé les contrôles d’immigration sans avoir à montrer leur passeport. Cela a permis de réduire de 25 à 10 secondes le temps moyen de passage dans le guichet automatique.
Singapour n’est pas le seul pays à progresser dans ce sens. La Thaïlande est aussi en train d’équiper six aéroports de guichets de contrôle automatique basé sur les données biométriques.
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