Édition internationale

Sophie Werth, directrice du Primaire à The École: “L’objectif commun, c’est l’enfant"

Depuis la rentrée scolaire dernière, Sophie Werth a pris la direction du primaire à The École, l’établissement franco-américain installé au cœur de New York. Forte d’une solide expérience dans l’éducation plurilingue et animée par une passion pour l'éducation internationale, elle s'est naturellement retrouvée dans les valeurs portées par The École depuis sa fondation en 2009.

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Sophie Werth
Écrit par Vanessa Richard
Publié le 9 avril 2025, mis à jour le 16 avril 2025

Une solide expérience dans des établissements bilingues à l’étranger

Des Émirats Arabes Unis au Maroc en passant par Madagascar et l’Afrique du Sud, Sophie Werth a exercé dans plusieurs écoles bilingues et françaises à l’étranger. Un parcours mené d’abord à deux, aux côtés de son conjoint, lui aussi dans l’enseignement, puis à trois et enfin à quatre, avec l’arrivée de leurs fils – le premier né à Abu Dhabi, le second à Pretoria. L’an dernier, la famille a posé ses valises à New York pour sa première aventure sur le continent américain. Une rentrée placée sous le signe du challenge : après une expérience en tant que conseillère pédagogique à Rabat, Sophie Werth a retrouvé à The École son rôle de directrice du primaire. « Au Maroc, en tant que conseillère pédagogique, j'étais dédiée à la pédagogie et à la formation des enseignants. Ce fut une expérience très enrichissante de se former et de se tenir au courant des avancées de la recherche  pour reprendre un rôle de directrice », explique-t-elle. Deux fonctions qui sont complémentaires, selon elle : « Lorsqu’on est directrice à l’étranger, il y a une dimension d'accompagnement pédagogique des équipes : C’est à nous de diffuser les nouveaux programmes, d'accompagner les collègues dans leur mise en œuvre. Finalement, ma façon de travailler n’a pas tellement changé ici. Je fais moins de formation, mais je suis très présente dans les classes : j’observe, j’échange avec les collègues, je vois concrètement ce qu’ils font et je pense que c'est indispensable pour instaurer cohérence et cohésion dans l'équipe. ».

 

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Cette rentrée à The École n’a pas été que la sienne : le mari de Sophie Werth a intégré l’équipe enseignante, tandis que leurs deux enfants poursuivent leur scolarité au sein de l'établissement. Un changement de vie qui s’est fait en douceur, selon Sophie, qui évoque une transition fluide : « C'est toujours difficile de quitter un endroit qu'on a aimé, dans lequel on s'est investi. Mais l’intégration s’est très bien passée. On est tous assez adaptables, je crois. Et nos enfants avaient vraiment envie de venir à New York aussi ». Au sujet de leur intégration à l’école, elle ajoute : « Dès les premiers jours, les enfants ont rencontré des camarades et ont été invités à droite et à gauche. C'est vraiment une école conviviale. »

Des projets et une philosophie en harmonie avec les valeurs de l’école

L’arrivée de Sophie Werth à The École a été motivée par le désir de « retrouver un établissement familial, avec moins de classes, une structure bilingue et un environnement multiculturel », en accord avec sa vision de l’éducation. « Je ne conçois pas la relation pédagogique comme une transmission de savoir, ni la relation adulte-enfant comme une relation de pouvoir. Et cela tombe bien, car Jean-Yves [Vesseau, le chef d’établissement de The École] non plus ».

Au-delà du cadre bienveillant, où l’on célèbre les réussites des élèves et valorise leur parole, et du système de maisons inspiré d’Harry Potter, qui vise à renforcer l'esprit d'appartenance et la collaboration entre élèves, Sophie Werth a été séduite par la structure du programme bilingue : « Ce qui est proposé est différent des autres écoles où l’on enseigne le programme français en anglais. Ici, les deux curricula se font face et sont sur un pied d'égalité, ce n’est pas une traduction des programmes français. C’est précisément ce qui m’intéressait, car je savais que j’allais énormément apprendre ».

Si Sophie Werth a toujours eu à cœur de mettre en place des projets au sein des établissements où elle a exercé, son arrivée à The École s’est faite dans un cadre déjà riche en initiatives. Parmi les grandes nouveautés de l’année, le STRIVE Department occupe une place centrale. Ce programme vise à proposer un accompagnement personnalisé à tous les élèves, qu’ils aient besoin d’un coup de pouce ou qu’ils excellent déjà dans certaines matières. « Nous n’avons pas plus de vingt élèves par classe. Lorsque les enseignants du STRIVE interviennent dans les classes, on peut se retrouver avec un ratio d'un enseignant pour 5-6 élèves. C’est inédit. Il s’agit de conditions vraiment optimales », souligne-t-elle.

« Ce dispositif s'inscrit dans la volonté de renforcer l'ADN de l'école : résolument ouverte sur le monde, mais aussi tournée vers l'avenir. Alors que de nombreux métiers de demain sont encore inconnus, notre mission principale est de fournir aux élèves les outils nécessaires pour comprendre et analyser le monde dans lequel ils vivent et vivront. Des compétences essentielles telles que la pensée critique, la résolution de problèmes, la collaboration, la communication, la créativité, pour n'en citer que quelques-unes, sont au cœur de ce que nous cultivons à The École. » Et cela ne peut se faire qu'en partenariat étroite avec les familles.« J'aime bien parler de triangle pédagogique dont les trois sommets sont les parents, les enseignants, et l’élève, et notre objectif commun, c'est l'enfant », conclut-elle.

vanessa richard
Publié le 10 avril 2025, mis à jour le 16 avril 2025