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La mythologie et ses mystères : comment la civilisation mycénienne a-t-elle disparu ?

Chaque semaine, nous vous proposons de revenir sur un élément de la mythologie grecque, qui malgré de nombreux textes, objets ou œuvres architecturales, demeure un mystère. Après la guerre de Troie, la mort d’Alexandre le Grand et la Pythie de Delphes : essayons de comprendre la mystérieuse civilisation mycénienne. La première civilisation née dans le Péloponnèse se développe à partir de 1600 av. J-C et domine assez rapidement la mer Égée. Pourtant, elle se désagrège dès le XIIe siècle av. J-C, sans que l’on ait véritablement compris les causes et raisons de ce déclin.

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Écrit par Lepetitjournal Athènes
Publié le 23 avril 2025, mis à jour le 26 avril 2025

La première civilisation de Grèce continentale

Mycènes devient une cité majeure au cours du XVIIe siècle av. J-C. Elle étend rapidement son influence sur le Péloponnèse et sur l’Attique. De fait, elle constitue la première civilisation avancée du continent grec. Le monde mycénien se fonde sur la construction de palais sur tout le territoire, qui deviennent des lieux de pouvoir et d’influence. Le premier d’entre eux est bien évidemment celui du roi de Mycènes. Ainsi, les Mycéniens sont qualifiés de civilisation palatiale.

Au XVe siècle, les Mycéniens étendent leur pouvoir à la mer Égée où ils se substituent aux Minoens qui dominaient la Crête et les Cyclades depuis presque mille ans.

 

Et pourtant le déclin

Dès le XIIIe siècle, la civilisation mycénienne se désintègre progressivement car certains de ses palais sont peu à peu abandonnés quand d’autres sont détruits. Les fondations mycéniennes sont altérées et le pouvoir, la culture et l’écriture deviennent rapidement désuets et disparaissent.

Le monde grec entre alors dans les « siècles obscurs », marqués par une désagrégation tant culturelle que politique et un recul économique et social. D’autant que l'effondrement mycénien a coïncidé avec la fin plus large de l'âge du bronze.

 

La fin des palais

Certains des sites palatiaux mycéniens montrent des signes de dommages qui ont sans doute été causés par des combats ou des tremblements de terre, très fréquents dans la région.

Certains comme Mycènes et Tirynthe sont certes réoccupés, mais de façon plus modeste, tandis que Pylos et Thèbes sont complètement abandonnés. L’absence de volonté de reconstruction témoigne d’un monde en crise. Aucune autorité véritable n’est réassise et la cohérence culturelle a pris définitivement fin.

 

La guerre et l’insécurité ?

Un mythe grec affirme que les Doriens ont envahi la région et détruit les palais. Des historiens antiques comme Hérodote et Diodore reprennent plus tard cette idée mais l’historiographie moderne n’y adhère que très partiellement.

Pourtant, le renforcement des fortifications dans la même période semble être le signe d’une insécurité et d’une inquiétude grandissantes. La menace extérieure aurait donc pu être véritable. D’autant qu’en interne, l’affaiblissement du pouvoir et les tensions commerciales sont à l’origine d’une grande instabilité de laquelle conflits, pillages et révoltes auraient pu naître.

Quand la civilisation grecque se reconstruit autour du IXe siècle av. J-C, c’est en ayant oublié les réalisations de l’époque mycénienne.  

 

 

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