Kyriakos Mitsotakis était persuadé que sa proposition ferait l’unanimité, au sein de son parti mais aussi pour l’opposition. Cependant, les réactions des partis de gauche grecs ont prouvé que cette proposition n’était pas celle qui mettrait tout le monde d’accord.
Qui est Konstantinos Tasoulas ?
Actuellement président du parlement grec, et ce depuis 2019, Konstantinos Tasoulas a été élu avec 283 voix à l’époque, soit le plus grand nombre de voix jamais obtenu. Entré en politique en 1995, lorsqu’il a été élu maire de Kephissia, il a aussi été député en 2000 ou encore ministre de la Culture et des Sports sous le mandat d’Antonis Samaras.
Multi casquettes, il était auparavant avocat, notamment dans un cabinet londonien. Aujourd’hui figure de la droite conservatrice et considéré comme un monument politique pour certains, le premier ministre était persuadé que sa nomination ferait l’unanimité au sein du parlement grec. Le premier tour de l’élection présidentielle, le 25 janvier, lui a montré le contraire, son candidat a obtenu seulement 160 voix sur les 200 requises pour être élu au premier tour. L’opposition est visiblement restée sur ses positions et le fort désaccord qu’elle avait marqué le 15 janvier, suite à la nomination de Konstantinos Tasoulas.
Un second tour est d’ailleurs prévu pour le 31 janvier au parlement de la République hellénique afin de, peut-être, trouver un terrain d’entente entre les partis.
La droite au pouvoir ?
La proposition du premier ministre a donc fait réagir, dans le mauvais sens du terme, du moins du côté de l’opposition. En effet, la Grèce reste très attachée au consensus politique où, peu importe le parti majoritaire à l’assemblée, le président ferait parti de l’opposition, afin de garder une balance démocratique puissante. Par exemple, la présidente sortante, Katerina Sakellaropoulou, bien qu’ officiellement indépendante de tout parti, affichait des positions largement relayées par la gauche, comme le droit à l’environnement, l’égalité des sexes ou encore la protection des droits individuels. Elle a d’ailleurs fortement soutenu la légalisation du mariage homosexuel en Grèce, qui a été acté en 2024.
Le parti Nouvelle Démocratie, auquel appartiennent Konstantinos Tasoulas et le premier ministre, Kyriakos Mitsotakis, est un parti de droite conservatrice rassemblant des idéologies de centre-droit. Alors, même si l’opposition reste aujourd’hui forte, et affirme continuellement son désaccord avec Kyriakos Mitsotakis, la République hellénique pourrait rentrer dans une nouvelle ère, sans consensus, et dirigée par seulement un parti.
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