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Octobre, l’un des mois de la foudre en Birmanie

Une pagode à Mrauk U, dans l'ArakanUne pagode à Mrauk U, dans l'Arakan
Une pagode à Mrauk U, dans l'Arakan
Écrit par Rédaction lepetitjournal.com Birmanie
Publié le 7 octobre 2021, mis à jour le 8 octobre 2021

Le samedi 2 octobre, la foudre a frappé la pagode Hari Taung, une ancienne pagode de Mrauk U, et l’édifice a perdu plus de 50 centimètres de sa structure verticale principale avec l’effondrement qui a résulté de la décharge électrique. « Tôt le matin, nous avons subi un gros orage, avec de nombreux éclairs, et cela a duré environ 30 minutes », témoignait un habitant de l’ancienne capitale de l’Arakan.

Le quotidien local DMG a donc demandé au directeur-adjoint du service national de météorologie et d'hydrologie, U Hla Tun, d’expliquer à ses lecteurs pourquoi cette fin de saison des pluies est particulièrement propice aux orages brusques et violents accompagnés d’éclairs et de pluies diluviennes comme l’ensemble du pays endure ces derniers jours, régions après régions. A Yangon, brusques et fortes pluies avec tonnerre et éclair ont ainsi frappé plusieurs jours la semaine dernière et cette semaine.

Selon le scientifique, « les vents de mousson du sud-ouest s’amoindrissent progressivement et cela laisse la place à l'alizé, qui vient du nord-est », comme son nom l’indique. La rencontre des deux fronts venteux aboutie à une alternance rapide ciel bleu ensoleillé et de gros nuages noirs qui lorsqu’ils parviennent à maturité produisent ces pluies violentes et ces coups de foudre. Un phénomène classique de confrontation sud-ouest/nord-est qui crée chaque année en début et fin de saisons des pluies d’importants cumulo-nimbus peuvent atteindre des dimensions affolantes. L’énergie potentielle qu’ils concentrent peut produire tourbillons, vents forts, grêle, pluies et donc éclairs. Ils sont si puissants que même les plus gros avions préfèrent les éviter afin de ne pas se retrouver ballotté comme fétu de paille.

U Hla Tun ajoute que les zones de la côte ouest de la Birmanie – Ayeyarwady, Arakan – sont en première ligne de ces événements météorologiques violents, et cela probablement jusque mi-octobre. Il rappelle aussi qu’en cas d’orage il faut éviter de s’abriter sous un arbre isolé car les points hauts – comme les flèches de pagodes – sont des attracteurs de la foudre. C’est ce qui est arrivé à la pagode Hari Taung et à sa structure verticale dorée.

En 2019 en Birmanie, 133 personnes étaient mortes foudroyées, et 52 avaient été gravement blessées. En gros, environ 10 % des personnes frappées par la foudre meurent, et les 90 % restants conservent malheureusement souvent des séquelles lourdes, comme la cécité ou la surdité ou des atteintes majeures du système nerveux moteur.

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