Une lanceuse d'alerte chez Tesla, qui a lutté contre Elon Musk et son entreprise pendant des années devant les tribunaux, a remporté la dernière manche d'une longue bataille juridique, selon la BBC.
L'ingénieure d'origine roumaine Cristina Bălan a perdu son emploi en 2014 après avoir soulevé un problème de sécurité concernant un défaut de conception susceptible d'affecter le freinage des véhicules Tesla. Sa plainte en diffamation contre l'entreprise semblait close lorsqu'un juge a confirmé une décision arbitrale en faveur de Tesla, mais une formation d'appel californienne a ensuite annulé cette décision. Bălan a déclaré à BBC News qu'elle souhaitait désormais comparaître devant Elon Musk et Tesla. Tesla n'a pas répondu à une demande de commentaire.
Bălan estime que l'affaire pourrait maintenant reprendre son cours normal, ce qui permettrait l'ouverture d'une nouvelle procédure judiciaire. « Nous espérons ouvrir un nouveau procès et avoir la chance de confronter Elon Musk devant un jury et un juge », a-t-elle déclaré.
Ancienne figure clé de Tesla – ses initiales étant gravées sur les batteries des Model S –, Bălan avait précédemment déclaré à BBC News qu'elle était déterminée à laver son honneur pour son fils. Elle a également révélé être en rémission d'un cancer du sein de stade 3B et craindre de ne pas vivre assez longtemps pour voir la conclusion de l'affaire.
Elle a indiqué s'être inquiétée du fait que les tapis de sol Tesla s'enroulent sous les pédales, ce qui représentait un risque pour la sécurité. Selon elle, ses inquiétudes ont été ignorées par la direction, les tensions se sont intensifiées et elle a fini par perdre son emploi. Elle a ensuite gagné un procès pour licenciement abusif, mais cela a marqué le début d'un long parcours juridique.
Bălan a été publiquement accusée par Tesla d'avoir utilisé les ressources de l'entreprise pour un « projet secret » – des allégations assimilables à un détournement de fonds en droit américain. Elle a systématiquement nié ces accusations et a porté plainte pour diffamation en 2019. « Je veux laver mon honneur », a-t-elle déclaré l'année dernière. « J'aimerais qu'Elon Musk ait la décence de s'excuser. »
Un tribunal a ensuite statué que son affaire devait être soumise à l'arbitrage, conformément à son contrat de travail chez Tesla. L'arbitre a donné raison à Tesla et à Musk, estimant qu'un délai trop long s'était écoulé depuis les propos diffamatoires présumés. Tesla a alors porté l'affaire devant un tribunal de district de Californie pour confirmer la décision.
Cependant, Bălan a fait appel, et les juges de la Cour d'appel des États-Unis lui ont donné raison, jugeant que le tribunal californien était incompétent. Ils ont ordonné au tribunal de district d'annuler la confirmation de l'arbitrage et de classer l'affaire pour incompétence.
Qui est Cristina Bălan ?
Cristina Bălan, 35 ans, est d'origine roumaine. Avant de travailler chez Tesla, elle a été ingénieure chez Boeing pendant trois ans, chez Meridian Lightweight Technologies pendant deux ans et chez Honeywell Process Solutions pendant un an et sept mois, selon Ziarul Financiar. Elle a travaillé chez Tesla en Californie pendant quatre ans (2010-2014) en tant qu'ingénieure de conception, et en 2015, elle a fondé sa propre entreprise, Tesseract Motors.
Chez Tesla, elle a travaillé sur des composants intérieurs et des modules de batterie pour différents modèles de voitures, notamment les intérieurs de portières du Porsche Cayenne, les modules de batterie des Mercedes-Benz Classe B et Toyota Rav4 EV, ainsi que la console centrale de l'Audi R8. Elle est diplômée de l'Université Transylvanie de Brașov depuis 2002.
Source : Romania Journal.ro
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