Les frères Andrew et Tristan Tate ont quitté la Roumanie ce matin, après la levée de leur interdiction de quitter le pays.


Les frères Tate ont décollé ce matin à bord d’un avion privé à destination des États-Unis, indique également la source citée. Le Financial Times a écrit il y a dix jours que l’administration Trump faisait pression sur la Roumanie pour qu’elle autorise les frères Tate à quitter le pays, une interdiction imposée dans le cadre d’une affaire pénale dans laquelle les deux sont poursuivis pour trafic d’êtres humains.
Le cas des frères Tate a d’abord été évoqué par des responsables américains lors d’une conversation téléphonique avec des représentants du gouvernement roumain, selon le Financial Times.
Ensuite, l’envoyé spécial de Trump, Richard Grenell, a rencontré le ministre roumain des Affaires étrangères Emil Hurezeanu lors de la Conférence de Munich sur la sécurité, selon des sources citées par la publication susmentionnée. Le ministre Emil Hurezeanu a déclaré, dans une intervention sur Antena 3, qu’il avait eu une discussion avec l’envoyé américain Richard Grenell dans laquelle le nom des frères Tate apparaissait également, mais qu’il n’avait ressenti aucune pression de la part des Américains.
« À ma question : ‘Voulez-vous venir en Roumanie, si vous avez prévu une visite à Bucarest’, parce qu’il avait annoncé quelque chose comme ça. Il m’a dit : ‘Non. Je ne viens pas en Roumanie pour l’instant, mais je m’intéresse au sort des frères Tate’. Ce n’était pas une forme de pression, ce n’était pas une menace, car les choses sont claires en ce qui nous concerne », a déclaré Emil Hurezeanu sur Antena 3.
Les frères Tate ont la nationalité américaine et britannique. Le Premier ministre Marcel Ciolacu a également démenti que les États-Unis aient fait une demande à la Roumanie concernant la situation juridique des frères Andrew et Tristan Tate.
« Les États-Unis n’ont fait aucune demande à la Roumanie concernant la situation juridique d’influenceurs étrangers connus faisant l’objet d’une enquête des autorités roumaines. « Il n’y a eu aucune demande ni pendant la discussion entre le ministère des Affaires étrangères et Richard Grenell, ni après celle-ci », a écrit Marcel Ciolacu dans un post sur X.
Ils sont poursuivis dans une affaire de traite d’êtres humains, soupçonnés d’avoir recruté, depuis 2015, 34 femmes qu’ils ont forcées à produire du matériel pornographique diffusé contre rémunération sur des plateformes spécialisées.
« BoardingPass confirme que, dans la matinée du jeudi 27 février 2025, un avion privé Gulfstream G550 a décollé de Bucarest à destination de Fort Lauderdale (États-Unis). L’avion en question a atterri à Bucarest le 27 février 2025 à 03h05 heure locale, en provenance de Dubaï (Émirats arabes unis), et à 06h05 il a décollé pour les États-Unis. Le vol entre la capitale roumaine et l'aéroport de Fort Lauderdale (USA) sera opéré sans escale et durera 12 heures.
La DIICOT a confirmé jeudi matin que le procureur dans l’affaire avait autorisé les frères Andrew et Tristan Tate à quitter la Roumanie, mais a souligné qu’ils sont toujours sous contrôle judiciaire et doivent rentrer dans le pays.
« En ce qui concerne deux accusés, personnes ayant la double nationalité américaine et britannique, sous contrôle judiciaire dans les affaires pénales dans lesquelles ils sont instruits par les procureurs de la DIICOT – Structure centrale, nous apportons la précision suivante : la demande de révocation de la mesure préventive de contrôle judiciaire a été rejetée, celle-ci étant maintenue dans les deux affaires dans lesquelles des poursuites pénales sont menées. La demande de modification de l’obligation imposée aux accusés de ne pas quitter le territoire de la Roumanie a été admise, les autres obligations étant maintenues par les procureurs de la DIICOT, y compris celle relative à la comparution devant les organes judiciaires à chaque convocation, avec l’avertissement que la violation de mauvaise foi des obligations qui leur incombent peut conduire au remplacement du contrôle judiciaire par une mesure de privation de liberté plus élevée », a précisé la DIICOT dans un communiqué de presse.
Le Réseau de prévention et de lutte contre la violence à l’égard des femmes – Réseau VIF a également demandé à la DIICOT de divulguer publiquement les raisons qui ont justifié la levée de l’interdiction de voyager des frères Tate afin de dissiper tout doute concernant l’indépendance et l’impartialité du système judiciaire roumain.
« Suite aux informations apparues aujourd’hui dans l’espace public concernant Andrew et Tristan Tate, qui font l’objet d’une enquête pénale pour des délits graves tels que la constitution d’un groupe criminel organisé, la traite des êtres humains, le viol et les actes sexuels avec un mineur, et considérant non seulement la gravité des accusations portées contre eux mais aussi :
L’historique des mesures préventives imposées à ces accusés ces dernières années, y compris l’obligation de ne pas quitter le pays, malgré les demandes répétées des frères Tate ;
La confirmation de la légalité de la mesure de contrôle judiciaire et de l’interdiction de voyager par de multiples décisions judiciaires dans le cadre de procédures de contrôle juridictionnel, comme indiqué sur le portail judiciaire ;
Le fait que certaines obligations ont été maintenues, comme indiqué dans le communiqué de presse de la DIICOT du 27 février 2025, la seule modification étant l’autorisation de quitter le territoire roumain ;
Les médias rapportent que des discussions informelles et des pressions ont été exercées par des représentants des États-Unis pour lever les restrictions sur la situation des frères Tate.
Source : Romania Journal.ro
