Édition internationale

Intervention conjointe khméro-thaïlandaise : 215 personnes libérées à Poipet

Selon Reuters, les polices thaïlandaise et cambodgienne ont mené une opération commune et libéré 215 étrangers à Poipet lors d’un raid contre un centre de cyberfraude.

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Police Poipet
Écrit par Lepetitjournal Cambodge
Publié le 24 février 2025, mis à jour le 25 février 2025

Des forces de police thaïlandaises et cambodgiennes ont perquisitionné, dimanche, un bâtiment dans la ville frontalière de Poipet (province de Banteay Meanchey). Cette opération s’inscrit dans une répression régionale visant à démanteler les centres d’escroquerie en ligne.
Selon l’Organisation des Nations unies, des centaines de milliers de personnes sont exploitées et contraintes de travailler dans ces centres et autres opérations illégales en Asie du Sud-Est. Un rapport de 2023 estime que ces activités génèrent chaque année des milliards de dollars.

Détails de l’intervention


Le raid a ciblé un bâtiment de trois étages. Parmi les personnes secourues figuraient 109 Thaïlandais, 50 Pakistanais, 48 Indiens, 5 Taïwanais et 3 Indonésiens.
« C’est le plus grand nombre de Thaïlandais libérés d’un bâtiment suspecté de fraude en ligne entre les deux pays », a déclaré Jirayu Houngsub, porte-parole du gouvernement thaïlandais. L’opération résulte d’une coopération étroite entre la Thaïlande et le Cambodge.

Un scénario de film


Ce thème est d’ailleurs exploité par un film chinois, « No More Bets » (孤注一掷), un thriller policier réalisé par Shen Ao, sorti en 2023. Le film raconte l’histoire d’un programmeur chinois, Pan Sheng (interprété par Lay Zhang), et d’une mannequin, Liang Anna (jouée par Gina Jin), qui, séduits par la promesse d’un emploi bien rémunéré à l’étranger, se retrouvent piégés dans une « usine à fraude » ressemblant à un camp d’esclaves.
Forcés de commettre des cyberfraudes contre des victimes en ligne, ils se trouvent au cœur d’un système criminel qui exploite des milliers de personnes pour alimenter un réseau de fraudes numériques en Asie du Sud-Est.

Le gouvernement cambodgien a interdit sa diffusion sur le territoire national, arguant que sa représentation négative du pays risquait de nuire à son image et d’affaiblir le secteur touristique.

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