Le Cambodge avance dans le processus de candidature du Maha Sangkranta à l’UNESCO. Prochaine consultation prévue le 14 mars.


Le Maha Sangkranta en route vers l’UNESCO
Le Cambodge progresse dans sa démarche pour faire inscrire le Maha Sangkranta sur la Liste du patrimoine culturel immatériel de l’UNESCO. Le 14 février, à Siem Reap, 130 représentants de ministères, d’associations et de communautés se sont réunis pour documenter cette tradition, étape essentielle avant le dépôt officiel de la candidature prévu pour 2026.
Une tradition liée au Nouvel An khmer
Le Maha Sangkranta marque le début symbolique du Nouvel An khmer, mêlant rites religieux et coutumes populaires. Si cette célébration est propre au Cambodge, des traditions similaires existent dans les pays voisins — Thaïlande, Laos, et Birmanie.
Le mot “Sangkranta” trouve son origine dans le sanskrit “Sankranti”, qui désigne le changement de saison et le passage d’un cycle temporel à un autre.
Une concertation entre plusieurs acteurs
Siyonn Sophearith, secrétaire d’État au ministère de la Culture et des Beaux-Arts, a rappelé que ce projet repose sur une collaboration élargie : “Nous travaillons avec les communautés pour documenter le Maha Sangkranta de manière précise.”
Le processus associe plusieurs partenaires : le ministère de la Culture et des Beaux-Arts, l’Union de la jeunesse du Cambodge (UYFC), les organisateurs de l’Angkor Sangkranta, le gouverneur adjoint de Siem Reap, et le ministère des Cultes et Religions.
Siyonn Sophearith a souligné que cette concertation vise à préserver et promouvoir cette tradition pour qu’elle soit reconnue et transmise aux générations futures.
Une candidature structurée et sans obstacles
La première phase de documentation s’est déroulée sans difficulté. Le 14 février, les équipes ont recueilli les informations nécessaires à la rédaction du premier brouillon du dossier. Des experts anglophones ont assisté le groupe, et les aînés ont partagé leur connaissance approfondie des pratiques liées au Maha Sangkranta.
“Les échanges ont été fluides, et nous avons pu avancer efficacement”, a indiqué Siyonn Sophearith.
Enjeux culturels et visibilité internationale
Au-delà de la reconnaissance symbolique, cette inscription permettrait de mieux préserver le Maha Sangkranta et de sensibiliser les jeunes Cambodgiens à leur patrimoine immatériel.
Siyonn Sophearith a aussi évoqué l’impact potentiel sur le tourisme :
“Une inscription à l’UNESCO attirerait l’attention internationale et pourrait susciter l’intérêt des visiteurs pour les célébrations du Maha Sangkranta.”
Prochaine étape : une nouvelle consultation en mars
Le ministère de la Culture et des Beaux-Arts a prévu une seconde consultation le 14 mars pour affiner le dossier de candidature. L’objectif reste clair : soumettre officiellement le Maha Sangkranta à l’UNESCO d’ici 2026.
Le processus suit son cours, porté par un travail collectif et une volonté de protéger ce pan du patrimoine cambodgien.
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