La bactérie Wolbachia, injectée à des moustiques de laboratoires, permettrait de lutter durablement contre la propagation de la dengue. Le Vietnam, inclus dans le projet à l’initiative du World Mosquito Progam, a d’ores-et-déjà constaté un recul de l’épidémie de 86%.
Une bactérie injectée au moustiques qui, par voie de reproduction, les aiderait à combattre la dengue, mais aussi le virus Zika, le Chikungunya et la fièvre jaune, et qui réduirait les risques de transmission à l’homme. C’est l’essai expérimental mis en place par le World Mosquito Program il y a un an, dans neuf pays d’Asie du Sud-Est en proie à une importante épidémie de dengue, dont le Vietnam.
Une réduction de 86 % des cas
Dans la province de Khanh Hoa à Vinh Luong, où le nombre de cas était le plus élevé, un demi-million de moustiques porteurs de la bactérie Wolbachia avaient été relâchés. L’opération semble être un succès, puisque le coordinateur du projet Nguyen Binh Nguyen a confirmé une réduction des cas de 86%, soutenu par l’Institut national d'hygiène et d'épidémiologie de Hà Nội.
Endémique au Vietnam, la dengue est surtout présente dans le sud du pays et les cas essaiment principalement lors de la saison des pluies.
Cette « grippe tropicale » est une infection virale, qui dans sa forme classique, se manifeste par une forte fièvre, maux de tête, nausées, vomissements, douleurs articulaires et musculaires et éruption cutanée. Transmise à l’homme par les moustiques, elle sévit en Asie du Sud-Est depuis plus d’un an et est particulièrement dangereuse pour les enfants.