Le début du mois de février est compliqué à Westminster, qui a été le lieu-dit d’une manifestation massive d'agriculteurs en colère. Des centaines de tracteurs ont envahi les rues pour protester contre une réforme fiscale jugée menaçante pour les exploitations familiales.


Un vrombissement assourdissant a envahi les rues de Westminster ce lundi. Des centaines de tracteurs, symboles de la résistance agricole, ont bloqué les artères principales de la capitale britannique.
Cette mobilisation, orchestrée par l'organisation "Save British Farming", intervient alors que le Parlement examine une pétition signée par près de 150.000 citoyens. Elle évoque une mesure controversée annoncée par le gouvernement travailliste : à partir d'avril 2026, l'exonération fiscale sur les successions agricoles ne s'appliquera plus aux domaines d'une valeur supérieure à un million de livres. Au-delà de ce seuil, un prélèvement de 20%, sera appliqué, soit la moitié du taux habituel de l'impôt sur les successions.
"La terre, c'est notre gagne-pain, pas un simple capital"
Dans les rangs des manifestants, la tension est palpable. Un militant confie au Guardian : "La terre, c'est notre gagne-pain, pas un simple capital. Avec cette taxe, nous serons contraints de vendre. Nous ne gagnons pas assez pour absorber un tel coût. Malheureusement, nous doutons d'être entendus," martèle-t-il.
Le gouvernement, de son côté, tente de tempérer les foules en rappelant son engagement envers le monde agricole. Un porte-parole du Premier ministre, Keir Starmer, souligne les : “cinq milliards de livres récemment alloués à la sécurité alimentaire du pays.” Mais ces annonces ne suffisent pas. Pour bien des manifestants, cette réforme est perçue comme une "guerre contre les fermiers". Les manifestations pourraient bien reprendre ce week-end, les fermiers étant prêts à se faire entendre par tous les moyens.
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