L’université et le laboratoire ont pris la décision cette nuit de suspendre les essais, pourtant très avancés, de leur vaccin, après le déclenchement d’une réaction pathologique chez un patient.
Nous vous en parlions il y a quelques semaines, Donald Trump avait annoncé vouloir obtenir une autorisation d’urgence pour distribuer aux États-Unis un vaccin développé au Royaume-Uni, dans le cadre d’un partenariat entre l’Université d’Oxford et le laboratoire AstraZeneca. Les annonces faites ce matin par le laboratoire nous montrent que, pour développer un vaccin, il est primordial de s’armer de patience.
En développement depuis plusieurs mois, le vaccin est testé sur plusieurs dizaines de milliers de patients au Royaume-Uni, au Brésil, en Afrique du Sud mais aussi aux États- Unis où il était entré, le 31 août, en phase trois, la dernière étape du protocole. Mais les chercheurs ont détecté une « maladie potentiellement inexpliquée », soit un effet secondaire grave, auprès de l’un des patients testés au Royaume-Uni. Le laboratoire a donc annoncé une « pause dans les essais cliniques ». Les recrutements de nouveaux participants sont interrompus ainsi que les injections sur les patients volontaires qui participent déjà. Un groupe de recherche va se pencher sur le cas pour déterminer l’origine de la maladie et la responsabilité ou non du vaccin dans le déclenchement de celle-ci.
AstraZeneca se veut rassurant et parle d’une « action de routine », il est en effet normal de marquer un temps d’arrêt dans les recherches lorsqu’une maladie se déclare chez un patient. Il est en revanche difficile de savoir combien de temps va durer cette interruption et donc la date à laquelle le vaccin sera disponible.
Matt Hancock, secrétaire d’État à la Santé, espère voir un vaccin disponible entre la fin de l’année 2020 et le début de 2021. Son ministère a d’ailleurs passé une commande pour 100 millions de doses de ce vaccin.
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