Trouver un équilibre entre vie pro et vie perso : voilà l’obsession des travailleurs espagnols. Selon la VIIe Étude sur la santé et le style de vie d’Aegon, 39,3% sont prêts à renoncer à une partie de leur salaire pour plus de flexibilité. Un changement de mentalité, où la recherche de qualité de vie prend le pas sur la rémunération, en particulier chez les jeunes.
Et si on troquait une partie de son salaire contre un peu de sérénité ? On le sait, stress et charge mentale sont les fléaux du monde moderne. En Espagne, près de 4 employés sur 10 veulent mettre leur fiche de paie au régime pour se sentir mieux. Une tendance qui redéfinit les priorités du monde professionnel.
Adieu la prime, bonjour la sérénité !
Premier constat : l'étude met en lumière un fossé générationnel. Les jeunes de 18 à 40 ans sont prêts à troquer quelques euros de leur salaire contre une bouffée d'oxygène dans leur quotidien. Ils sont 44% à préférer un meilleur équilibre vie pro/vie perso à un portefeuille bien garni. En revanche, chez les plus de 65 ans, la tendance s'inverse : seulement 32,1% accepteraient de rogner sur leur rémunération.
Et puis, il y a les stressés chroniques, ceux qui connaissent bien la sueur froide des deadlines et la sonnerie stridente des téléphones qui crépitent. Pour eux, la conciliation n’est plus un luxe, c’est une nécessité. Quitte à sacrifier quelques euros, l’équilibre devient un objectif bien plus précieux qu’une prime qui ne paie, elle, ni la sérénité ni une bonne nuit de sommeil.
L'Espagne en tête de liste des pays dont la population est la plus stressée au monde
Moins de stress, plus de bonheur au bureau
Le stress, parlons-en. Ce collègue invisible mais omniprésent, joue un rôle clé dans la satisfaction au travail. Sans surprise, le calme mental reste le meilleur allié du bonheur professionnel : l’étude révèle que 82,2% des salariés qui ne subissent pas ses assauts se disent heureux dans leur emploi.
Dans l’ensemble, 6 Espagnols sur 10 déclarent être satisfaits de leur travail, même si une majorité préfère un diplomatique “plutôt satisfaits” (41,6%). Les grands gagnants ? Les hommes (64,2%), les parents (64,6%) et ceux qui ont vu leurs finances s’embellir récemment (68,4%). Les femmes (56,2%), quant à elles, ainsi que les jeunes de 26 à 40 ans (58,1%), semblent avoir plus de mal à trouver leur bonheur professionnel.
Le salaire : la première motivation des travailleurs espagnols
Changer d’emploi ? Pour près d’un quart des travailleurs espagnols, la réponse est OUI. Ils sont même 26% à envisager sérieusement de troquer leur bureau pour de nouveaux horizons dans les mois à venir. Et chez les jeunes, toujours prêts à défier la routine, ce chiffre grimpe à 35,8%.
Mais qu’est-ce qui pousse ces âmes aventureuses à chercher ailleurs ? Pas de mystère : le nerf de la guerre, c’est le salaire, cité par 40,5% des candidats au changement. Viennent ensuite d’autres motivations, comme la flexibilité horaire, le télétravail (15,5%), et le bien être professionnel (12,2%). Les jeunes, les personnes sans enfants et ceux qui ont survécu à une année particulièrement stressante sont les plus enclins à plier les gaules.
Le salaire espagnol est inférieur de 29,2% au salaire français
Télétravail : un confort pour les séniors en Espagne
Le télétravail continue de diviser les générations. Alors que 44,6% des jeunes ne rechignent pas à se rendre au bureau tous les jours, les seniors, eux, sont beaucoup moins enclins à abandonner le confort de leur salon. Chez les plus de 56 ans, moins d’un sur cinq accepterait un poste sans option de travail à distance.
Dans un contexte où le stress et la charge mentale sont omniprésents, trouver l’équilibre entre vie pro et vie perso n’est plus un simple bonus : c’est devenu une condition sine qua non pour attirer et garder les talents, surtout chez les jeunes. Ces derniers, moins enclins à sacrifier leur santé mentale pour un joli titre sur LinkedIn, envoient un message clair : l’épuisement professionnel, non merci. Après tout, un employé zen vaut mieux qu’un employé au bout du rouleau, non ?