Quelles sont les villes les plus chères pour acheter un logement en Espagne ?

Si vous rêvez d’une maison en bord de mer ou dans une région prisée d’Espagne, mieux vaut avoir un portefeuille bien garni. Selon le rapport La vivienda de segunda mano en 2024 du portail immobilier Fotocasa, certaines localités espagnoles, surtout aux Baléares et au Pays basque, battent tous les records avec des prix dépassant 6.000 €/m². 

À l'échelle nationale, le prix moyen s'établit désormais à 2.389 €/m², soit une hausse de 8,4% sur un an. Une flambée qui reflète l’attractivité continue du pays pour les investisseurs, tant nationaux qu’étrangers, mais qui, dans le même temps, éloigne toujours plus les acheteurs au budget limité. Le rêve espagnol, pour beaucoup, semble désormais réservé à une élite… 

Quelles sont les villes les plus chères d’Espagne pour acheter un bien ?

En décembre 2024, Fotocasa a identifié cinq municipalités espagnoles où les mètres carrés se négocient à prix d’or. Voici les localités les plus chères d’Espagne :

• Santa Eulària des Riu (Baléares) : avec ses 8.411 €/m² en moyenne, cette commune chic d'Ibiza décroche la médaille d’or et explose tous les plafonds. Seule à franchir la barre des 8.000 €/m², elle a vu ses prix grimper - pardonnez du peu - de … 40% en un an !
• Ibiza (Baléares) : sans grande surprise, la ville d’Ibiza s’offre une deuxième place au podium. Le soleil, les plages et les soirées ont un prix : 6.986 €/m², pour être précis.
• Zarautz (Pays basque) : troisième au classement des villes les plus chères d’Espagne, avec 6.758 €/m² (+12% en un an), cette charmante localité basque prouve que l’Atlantique peut aussi faire flamber les prix.
• Saint-Sébastien (Pays basque) : la belle Donostia reste fidèle à sa réputation d’élégance, avec une moyenne de 6.696 €/m² (+9%). 
• Calvià (Baléares) : avec un prix moyen de 6.640 €/m², cette autre perle des Baléares ferme le top 5.

D’autres villes d’Espagne se rapprochent aussi du seuil symbolique des 6.000 €/m² : Sant Josep de sa Talaia (Baléares) : 5.953 €/m² ; Sant Antoni de Portmany (Baléares) : 5.837 €/m² ; Andratx (Baléares) : 5.746 €/m² ; Sant Just Desvern (Catalogne) : 5.740 €/m² et La Moraleja (Madrid) : 5.600 €/m². Bien qu'elles n'intègrent pas le top 5, ces localités témoignent de la tension du marché immobilier dans certaines régions, où le mètre carré reste un luxe pour beaucoup.

Pourquoi les communes des Baléares et du Pays basque sont-elles si chères ?

Les facteurs à l’origine de ces prix élevés varient selon les régions :

• Aux Baléares : plages paradisiaques, eaux turquoise, soleil comme on en voit sur les plus belles cartes postales… Vous avez l’image, et comprenez l’idée : le cadre est pour beaucoup dans cette flambée du mètre carré aux Baléares. Ajoutons un territoire restreint où les parcelles constructibles sont limitées, et on conçoit pourquoi les prix grimpent à l’altitude d’un jet privé.
• Au Pays basque et dans d’autres régions urbaines comme Madrid et Barcelone : les localités comme Zarautz et Saint-Sébastien ne manquent pas d’arguments pour séduire : gastronomie, culture, paysages à couper le souffle… Comptez aussi sur l’économie dynamique de la région, et vous obtenez une demande qui dépasse largement l’offre. Même combat pour Madrid et Barcelone, où le "vivre où ça bouge" fait monter les enchères à vitesse grand V.

Le prix des logements en Espagne atteint des sommets historiques en 2024

Immobilier espagnol : des prix qui se rapprochent du pic de 2007

Certes, en 2024, les prix de l’immobilier en Espagne restent encore 19% en deçà du pic historique d’avril 2007, lorsque le mètre carré culminait à 2.952 €. Ils s’en rapprochent quand même dangereusement avec une hausse de 8,4% en un an, soit une moyenne nationale de 2.389 €/m².

Dans le même temps, dans les villes les plus onéreuses d’Espagne, les records tombent comme des dominos. Ces localités n’ont jamais été aussi chères. Attrait touristique et rareté de l’offre sont à l’origine d’un tel engouement. Des hausses spectaculaires qui excluent une grande partie de la population de ces zones convoitées, et laissent planer un doute sur l’avenir de ces marchés ultra-tendus…