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Cinq erreurs à éviter absolument à son arrivée au Brésil

Le Brésil séduit par sa richesse culturelle, ses paysages spectaculaires et l’hospitalité de ses habitants. Mais derrière sa convivialité, le pays obéit à des codes sociaux et sécuritaires parfois déroutants pour les étrangers. Au-delà des précautions de sécurité, certaines habitudes culturelles et règles tacites doivent être appliquées pour éviter les ennuis ou les maladresses. Voici cinq choses à ne pas faire au Brésil si l’on veut éviter les problèmes ou un potentiel quiproquo.

Homme dans le stade de foot du Brésil avec un maillotHomme dans le stade de foot du Brésil avec un maillot
Écrit par Jean Bodéré
Publié le 8 avril 2025, mis à jour le 9 avril 2025

Porter le maillot jaune de la seleção

Longtemps porté avec fierté comme un des emblèmes du Brésil, le maillot jaune de la Seleção, l’équipe nationale brésilienne, est devenu, un symbole politique controversé au cours des dernières années. Repris massivement par les partisans de l’ancien président Jair Bolsonaro lors des manifestations pro-gouvernementales, le "camisa amarelo" a été détourné de sa fonction sportive pour incarner une partie conservatrice et ultra-nationaliste du pays. Aujourd’hui, porter le maillot dans la rue, en particulier dans certaines régions ou durant des périodes électorales, peut vous valoir des regards méfiants, voire des remarques hostiles. À Rio ou São Paulo, mieux vaut donc opter pour un t-shirt neutre ou se contenter du maillot bleu de l’équipe nationale, moins symbolique mais plus consensuel.

 

 

Photo de favela au Brésil

 

 

Se balader seul dans une favela, avec son téléphone

Ces dernières années, les favelas sont devenues une source de fantasmes pour les touristes étrangers. Réputées pour la pauvreté des habitants et l’insécurité, ces quartiers tristement iconiques du Brésil sont devenus de véritables attractions. Seulement, si les lieux deviennent populaires pour les étrangers, la majorité de ces favelas restent sous le contrôle de groupes armés sous haute tension. 

Y pénétrer sans guide peut donc rapidement devenir une erreur lourde de conséquences, d’autant plus si l’on s’y promène téléphone à la main. En plus de faire de vous une cible facile pour les voleurs, cela peut être perçu comme une provocation ou comme un moyen de filmer les activités illégales sur place avant de les transmettre aux autorités. Dans ces quartiers, mieux vaut donc se fondre dans l’environnement, garder les objets de valeur rangés, ou à l’hôtel de préférence, et surtout, suivre les conseils d’un guide connaissant les codes du lieu.

 

Arriver à l’heure au Brésil 

En France, arriver à l’heure est un signe de respect. Au Brésil, c’est parfois l’inverse. Dans la sphère sociale, notamment lors des invitations à dîner ou aux soirées, il est tout à fait courant d’arriver avec quelques dizaines de minutes de retard, voire plus pour les moins pressés. Une pratique non seulement tolérée, mais souvent attendue. Elle n’est pas vue comme un manque de respect mais plutôt comme une marque de décontraction. Arriver pile à l’heure ou en avance, peut mettre vos hôtes dans l’embarras, voire être interprété comme de la rigidité ou de l’impatience. Pour un rendez-vous fixé à 19h, mieux vaut alors envisager de quitter son domicile à 19h.

  

 

Photo d'un feu rouge

 

 

S’arrêter au feu rouge après 23h

Voilà un conseil qui peut paraître absurde aux yeux d’un Européen, mais qui correspond à une habitude au Brésil. Ne pas s’arrêter à un feu rouge la nuit, notamment dans les grandes villes après 23h. La pratique est même conseillée par certaines autorités locales, surtout dans les zones peu éclairées ou désertes. Il s’agit avant tout d’une mesure de sécurité. Les arrêts prolongés au feu rouge la nuit sont des moments propices aux agressions ou aux braquages à moto. Griller le feu rouge à partir d’une certaine heure est donc une pratique largement tolérée et connue des habitants. Renseignez-vous tout de même sur les usages en fonction de la ville et du quartier où vous circulez.

 

 

Photo d'un café

 

 

Refuser le cafezinho

Le cafezinho n’est pas un simple petit café offert en fin de repas ou dans un commerce. Il s’agit d’un véritable rituel social, presque sacré, ancré dans la vie quotidienne considéré comme un symbole de convivialité et de bienvenue. Refuser un café peut être interprété comme un rejet de l’hospitalité brésilienne. Dans un pays où le lien social passe souvent par des gestes simples, partager un café, même rapide, est une façon de montrer que l’on apprécie l’hospitalité de la personne. Le cafezinho fait alors office de lien et d’ouverture, comme un signe de considération. Alors si l’on vous en propose un, même si vous n’en êtes pas amateur, il est recommandé d’accepter.

 

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