Deux grands maîtres de la peinture (Caravage et Munch), la photographie (hommage à la couleur et au photojournalisme) et le pouvoir des fleurs sont à l’honneur dans les nouvelles expositions incontournables en mars à Rome.


FLOWERS. Dal Rinascimento all’intelligenza artificiale | Chiostro del Bramante
Dépositaires d’un langage universel, les fleurs traversent les époques et les cultures. Fragiles, délicates, admirées pour leur beauté, l’exposition “FLOWERS. Dal Rinascimento all’intelligenza artificiale” prend le parti de dépasser la conception de la fleur comme simple élément décoratif pour en comprendre le pouvoir symbolique universel. Amours, peines, conflits, considérations écologiques et scientifiques… la fleur cristallise tous les aspects de la vie. Dans un parcours d’exposition fait d’une centaine d’œuvres, du XVIe siècles à des créations contemporaines générées par intelligence artificielle, la fleur est explorée sous tous ses aspects. Composite et étonnante, l’exposition mêle peintures, photographies, installations, éléments didactiques et expériences sensorielles.
Du 14 février au 14 septembre - Arco della Pace, 5

CARAVAGGIO 2025 | Palazzo Barberini
A l’occasion du Jubilé, le Palazzo Barberini consacre une exposition exceptionnelle à Caravage. Peintre incontournable de la Renaissance italienne, source d’inspiration continue pour les artistes jusqu’à nos jours et influence majeure des imaginaires collectifs, Michelangelo Merisi (1571-1610), dit Le Caravage, ne cesse de fasciner. Dans un parcours d’exposition ambitieux, les œuvres du Maestro côtoient remise en contexte, recherches historiques et réflexions critiques. Une sélection de tableaux restreinte, intimiste et soigneusement choisie, permet de plonger dans la vie et l’univers de Caravage, à travers ses œuvres les plus célèbres, mais également, des peintures inédites redécouvertes récemment. Une immersion magique dans l’œil du prodige italien de retour sur sa terre natale.
Du 7 mars au 6 juin - Via delle Quattro Fontane, 13

Munch | Palazzo Bonaparte
Réalisée à partir de prêts exceptionnels du Musée d’Oslo, l’exposition “Munch. Il Grido Interiore” célèbre la richesse de l’œuvre de l’artiste norvégien, peintre clé de son époque, symboliste et précurseur de l'impressionnisme. Avant de figurer, Edvard Munch cherche à susciter une émotion, saisir le feu qui brûle en lui, “[s]’expliquer [sa] propre vie et sa signification”. Loin de réduire le peintre à sa célèbre angoisse, l'exposition propose d’explorer le “cri intérieur” de l’artiste, force vitale qui l’anima tout au long de son parcours, l’amenant à décrire aussi bien la tristesse et la mélancolie, que le désir, la tendresse et l’amour. Une centaine de tableaux composent le parcours d’exposition, parmi lesquels les lithographies du célèbre Cri (1895), La mort de Marat (1907), Nuit étoilée (1922-24), Le Baiser (1897), Mélancolie (1900-1901). De nombreux textes, extraits de journaux intimes, lettres et autres annotations du peintre viennent compléter les œuvres, pour une plongée poignante dans la psychée et l’itinéraire de vie de l’un des peintres les plus appréciés au monde.
Du 11 février au 2 juin - Piazza Venezia, 5

Chromotherapia | Villa Médicis
Du XIXe siècle à nos jours, l’exposition "Chromotherapia. La photographie couleur qui vous fait du bien" nous plonge dans les aspects les plus pops et subversifs de la photographie couleur. Des célèbres clichés de chats de Walter Chandoha, à la réinvention de la femme fatale par Juno Calypso, Adrienne Raquel et Miles Aldridge, en passant par les travaux du magazine Toiletpaper, la photographie de mode, le bizarre, ou le food porn… en tout dix-neufs artistes sont exposés. L’ensemble dialogue dans un mélange des genres où la couleur est à l’honneur, souvent dans des tons pops, acidulés, criants. Célébration du fantasme et de l’imaginaire, flirtant avec les frontières du surréalisme et de l’érotisme, parfois franchement drôles ou mignonnes, souvent transgressives, toujours surprenantes, les photographies exposées donnent le sourire autant qu’elles donnent à penser.
Du 28 février au 9 juin - Viale della Trinità dei Monti, 1

Nicola Sansone | Museo di Roma in Trastevere
“Nicola Sansone - La fotografia come libertà” explore l’itinéraire d’un photographe et photojournaliste clé de l’Italie post-Seconde Guerre mondiale. C’est en 1949 que le napolitain, Nicola Sansone, débute la photographie, aux côtés de son jeune frère Antonio, puis des photographes Calogero Cascio, Caio Garrubba, Franco Pinna avec qui il fonde l’agence Realfoto en 1957. Avant d’être un choix de carrière, la photographie est un choix de vie pour Nicola Sansone, celui d’être libre de voyager, de s’exprimer et de dessiner sa propre identité à travers les clichés. L’exposition retrace une vingtaine d’années de travaux, du début des années 1950 à la fin des années 1960, entre Japon, Etats-Unis et Italie. En tout une soixantaine de photographies rendent hommage à celui qui redessina le visage politique, social et culturel de l’Italie de ces années.
Du 19 février au 6 mai - Piazza di San Egidio, 1/b
