Du 7 au 14 mars, le festival de cinéma francophone de Rome revient avec 14 films : documentaires, animation, histoires d'amour, politique et familles… une programmation diversifiée et internationale.


Pour la quinzième année consécutive, le Francofilm Festival revient à Rome, fruit d’une collaboration entre l’Institut français Centre Saint-Louis et le GAF (Groupe des Ambassades francophones de Rome), membre de l’organisation internationale de la francophonie. Au programme 14 films et documentaires dont 12 en compétition, issus de 12 pays membres de la francophonie : l’Arménie, la Belgique, la Bulgarie, le Canada, la Côte d’Ivoire, la France, le Luxembourg, le Maroc, la Roumanie, le Rwanda, la Suisse et la Tunisie.
Les films seront présentés en version originale sous-titrée en italien dans la salle de cinéma du Centre Saint-Louis, pour des séances accessibles gratuitement et sans réservation préalable. Caractérisée par son éclectisme, la programmation orchestre une rencontre entre questions politiques et thème de la famille, le drame y côtoie la comédie, les longs-métrages oscillent entre documentaire et fiction - parfois le tout en un seul film.
A l’issue du Festival, trois films seront primés, selon le choix de trois comités : le prix du jury sera délivré par un groupe de professionnels issus de l’industrie cinématographique, le prix du public sera attribué selon les votes des spectateurs, enfin, le prix Sapienza correspondra au choix d’un groupe de six étudiants de l’université romaine éponyme.
Francofilm Festival 2025 : 14 films à l'affiche à Rome
Les Panaches (2024)
Première nationale présentée hors-concours, le film de Jennifer Devoldère sera projeté à l’occasion de la soirée d’inauguration du Festival. A mi-chemin entre la comédie et le drame, le long-métrage est adapté du one-man-show de Nicolas Devort, Dans la peau de Cyrano. Le film suit l’histoire de Colin, jeune adolescent complexé par son bégaiement et anxieux à l’idée d’entrer dans une nouvelle école. Ce dernier fait la rencontre d’un charismatique professeur de français, Monsieur Devarseau, qui le pousse à affronter ses peurs en rejoignant la troupe de théâtre de l’école afin d’interpréter Cyrano de Bergerac.
Le 7 mars à 20h
Sauvages (2024)
Film d’animation réalisé par le Suisse Claude Barras, Sauvages (Ma vie de Courgette) propose une exploration des questions écologiques et culturelles, adaptée à tous types de publics. La narration s’organise autour du personnage de Kéria, petite fille qui sauve un orang-outan des compagnies forestières, menaçant l’ensemble de la forêt tropicale de destruction. Kéria, son cousin et l’orang-outan s’embarquent alors pour un voyage initiatique à la rencontre de la forêt et de leurs origines auprès du peuple indigène Penan.
Le 8 mars à 17h
Les Filles d’Olfa (2023)
Nominé aux Oscars 2024, à la croisée du documentaire et de la fiction, Les Filles d’Olfa dresse le portrait de cinq femmes : Olfa, une Tunisienne écrasée par le poids des traditions et de la société et ses quatre filles, dont les deux aînées ont disparu et les deux benjamines sont interprétées par des actrices professionnelles, de manière à rejouer le drame familial. La réalisation de Kaouther Ben Hania a été récompensée de l’Œil d’or 2023 (célébration du meilleur film documentaire au Festival de Cannes) et du César du meilleur documentaire en 2024. La projection sera faite en partenariat avec l’Ambassade tunisienne en Italie.
Le 8 mars à 20h30
Un monde merveilleux (2025)
Réalisé par Giulio Callegari, le film propose une satire sociale dans un monde dominé par les robots. Porté par Blanche Gardin, dans le personnage de Max, Un Monde merveilleux dresse le portrait d’une mère qui incite sa fille à la désobéissance, au vol et au mensonge, afin de s’opposer à la dépendance croissante des humains vis-à-vis des robots. Peu à peu, les rôles s’inversent… la comédie évolue alors vers le road-movie futuriste.
Le 9 mars à 17h
Father’s Day (2022)
Sous la direction de Kivu Ruhorahoza, trois destins se rencontrent dans un récit fait de traumatismes et de résilience. Exploration des liens familiaux, de l’amour, mais aussi de la survie, le film s’appuie sur les personnages d’une femme en deuil, une jeune fille en prise avec un dilemme cherchant à sauver son père et un enfant livré à lui-même dans les rues de Kigali. Présenté dans plusieurs festivals, ce long-métrage rwandais a été récompensé du Prix du meilleur long métrage de fiction, lors de la 20e édition du Festival du Cinéma Africain de Tarifa Tanger.
Le 9 mars à 20h30
Ru (2023)
Film canadien adapté du roman de Kim Thuy, par le réalisateur Charles-Olivier Michaud, Ru conte le parcours de Tinh, jeune fille vietnamienne qui, après un périlleux voyage, arrive au Québec avec sa famille pour commencer une nouvelle vie. Son histoire et son adaptation progressive à son nouvel environnement croisent les récits de celles et ceux contraints de tout quitter par la guerre. La performance de Chantal Thuy a été célébrée meilleure interprétation dans un drame aux Canadian Screen Awards de 2024. La projection, en partenariat avec l’Ambassade canadienne et la délégation du Québec en Italie, sera suivie d’une rencontre avec l’autrice Kim Thuy.
Le 10 mars à 18h
Le Syndrome des amours passées (2023)
Dans cette comédie douce et joyeuse signée Ann Sirot et Raphaël Balboni, Rémy et Sandra ne peuvent pas avoir d’enfants parce qu’ils sont atteints du “syndrome des amours passées”. Pour y remédier, ils doivent faire l’amour une fois avec chacun de leurs ex. Présenté en collaboration avec l’Ambassade de la Belgique en Italie, le film a été récompensé du prix du meilleur montage aux Magritte du Cinéma 2024.
Le 10 mars à 20h30
Nasty - More than just tennis (2024)
Documentaire roumain, Nasty retrace le parcours du tennisman Ilie Nastase depuis la victoire de son premier US Open en 1972. Le réalisateur Tudor Giurgiu interroge l’impact de ce joueur sur le tennis mondial, son héritage et les controverses entourant le nom de cette “rock star rebelle”, tout à la fois séduisant, charmant, généreux, mais aussi capricieux et arrogant. La projection est proposée en partenariat avec l’Ambassade roumaine en Italie et l’Académie de Roumanie à Rome.
Le 11 mars à 18h
Plus que jamais (2022)
Sous la caméra d’Emily Atef, Gaspard Ulliel et Vicky Krieps interprètent un couple heureux jusqu’au jour où Hélène est diagnostiquée atteinte d’une maladie pulmonaire rare compromettant progressivement la respiration. Refusant un parcours thérapeutique classique, elle décide de partir seule pour la Norvège afin de devenir enfin elle-même. La projection sera suivie d’une rencontre et résulte d’un partenariat avec l’Ambassade du Luxembourg en Italie.
Le 11 mars à 20h30
Dyad (2023)
Dans ce drame bulgare réalisé par Yana Titova, Dida, une jeune fille rebelle en proie à la violence et aux difficultés sociales fait le choix d’embarquer pour les Etats-Unis afin de réaliser ses rêves et de retrouver sa mère. Cri d’alarme de la jeunesse, le film dresse le portrait de la désintégration sociale à la faveur d’un capitalisme débridé. Récompensé du Grand Prix du meilleur film pour la jeunesse au Just Film Festival de 2022, il est présenté en partenariat avec l’Institut Bulgare de Rome.
Le 12 mars à 18h
Noir Casablanca (2023)
Odyssée tragi-comique à la manière de Tarantino ou des frères Coen, le film de Kamal Lazraq débute dans la banlieue de Casablanca où un père et son fils survivent au milieu des trafics et du crime organisé local. Lors d’une nuit cauchemardesque, un homme meurt accidentellement dans la voiture des deux hommes, les forçant à se débarrasser du corps, face aux menaces et au chaos. Récompensé par le prix du jury cannois dans la catégorie Un Certain Regard en 2023, le film est présenté en partenariat avec l’Ambassade marocaine en Italie.
Le 12 mars à 20h30
Amerikatsi (2022)
Drame arménien signé Mikael Goorjian, Amerikatsi situe son intrigue en 1948. Charlie retourne en Roumanie après s’être réfugié aux Etats-Unis à cause des persécutions ottomanes. Trouvant un pays en proie au communisme, le protagoniste finit par se faire injustement emprisonner. Son destin va alors rencontrer celui d’un gardien de prison, au service d’un récit naïf et plein d’humour sur l’histoire arménienne. Nominé aux Oscars 2024 et récompensé meilleur long-métrage au Festival de Woodstock en 2022, le film sera présenté en partenariat avec l’Ambassade arménienne en Italie.
Le 13 mars à 18h
Je reste photographe (2022)
Dans le documentaire Je reste photographe, Ananias Léki Dago se met lui-même en scène, à travers son travail de recherche et de conservation des négatifs du photographe le plus important de la période de la Côte d’Ivoire indépendante : Paul Kodjo. Une histoire fascinante, unissant les itinéraires de deux hommes unis par l’amour de la photographie et la fragilité de la vie d’artiste. La projection se fera en collaboration avec l’Ambassade de la Côte d’Ivoire en Italie.
Le 13 mars à 20h30
Les Enfants rouges (2024)
Présenté hors-compétition à l’occasion de la soirée spéciale de clôture du festival, le film de Lofti Achour, Les Enfants rouges s’inspire de faits réels pour dresser le portrait d’une psychée adolescente brisée par la peur et la violence. L’intrigue s’ouvre sur deux enfants s’aventurant dans un labyrinthe montagneux alors qu’ils paissent leur troupeau. L’expédition vire rapidement au cauchemar lorsqu’ils se font attaquer par des djihadistes.
Le 14 mars à 20h
