Le Conseil fédéral de médecine du Brésil a annoncé mercredi 16 avril 2025 un durcissement des règles concernant les soins destinés aux jeunes transgenres. L’âge minimum pour bénéficier d’un traitement hormonal est relevé de 16 à 18 ans, tandis que les chirurgies de réassignation sexuelle ne pourront plus être pratiquées avant 21 ans.


Mercredi 16 avril 2025, le Conseil fédéral de médecine (CFM), organe indépendant chargé de réguler la pratique médicale au Brésil, a annoncé un durcissement des règles concernant les soins destinés aux jeunes transgenres. Une mesure qui annule celle de 2019 qui autorisait les traitements hormonaux à partir de 16 ans pour les adolescents transgenres. En parallèle, le CFM élève également l’âge minimal pour accéder aux opérations de réassignation sexuelle à 21 ans, mettant en avant les effets irréversibles et « potentiellement stérilisants » de ce type d’interventions.
La décision du CFM intervient dans un climat politique particulièrement tendu autour des questions de genre au Brésil. Plusieurs projets de loi sont actuellement examinés par le Parlement. Certains textes proposent même de criminaliser les professionnels de santé administrant des traitements hormonaux à des mineurs, avec des peines de prison à la clé.
🇧🇷Mardi dernier, le 8 avril 2025, le Conseil Fédéral de Médecine (CFM) du #Brésil vient d'interdire les bloqueurs de #puberté pour les enfants et adolescents "dits" #transgenres, les mineurs donc et d'augmenter l'âge minimum pour la prise d'#hormones sexuelles croisées de 16 à 18… pic.twitter.com/UqfHcxkd2V
— L'Être Trans (@EtreTrans) April 12, 2025
Une prudence internationale sur la transidentité
En Europe, la Suède a été l’un des premiers pays à changer son fusil d’épaule. En 2022, les autorités sanitaires suédoises ont mis fin à l’hormonothérapie pour les mineurs dans presque tous les cas, invoquant le manque de recul sur les effets à long terme des traitements. Aux États-Unis, la question est devenue hautement politisée. Plus de 20 États ont interdit l’accès aux traitements hormonaux pour les mineurs transgenres, et la Cour suprême fédérale doit rendre d’ici juin 2025 une décision clé sur le sujet. À noter aussi la décision de la Cour suprême britannique qui a annoncé, mercredi 16 avril 2025, que la définition légale d’une femme repose sur le sexe biologique, et non sur le genre ressenti.
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