Édition internationale

Le Brésil donne son feu vert au vaccin anti-chikungunya d’une entreprise française

Alors que la Journée mondiale de la vaccination, le 24 avril, met en lumière les inégalités d’accès aux vaccins, le Brésil vient d’approuver un nouveau vaccin contre le chikungunya. Développé par l’entreprise française Valneva, il doit permettre d’opérer un tournant pour le Brésil et les pays « à revenu faible et intermédiaire où la maladie est endémique », selon le directeur médical de Valneva.

Photo d'un moustiquePhoto d'un moustique
Écrit par Jean Bodéré
Publié le 24 avril 2025, mis à jour le 25 avril 2025

La Journée mondiale de la vaccination, programmée chaque année le 24 avril, a pour but de sensibiliser la communauté internationale sur l’importance de la vaccination. Selon les chiffres de l’Organisation mondiale de la santé (OMS), près de 20 millions d’enfants dans le monde n’avaient pas reçu les vaccins essentiels prévus dans le calendrier vaccinal de base en 2022. Un chiffre en hausse après les perturbations causées par la pandémie de Covid-19. Selon l’OMS et l’UNICEF, ce sont même 67 millions d’enfants qui n’ont pas été complètement vaccinés entre 2019 et 2021. Des retards qui provoquent la résurgence de maladies comme la rougeole, la diphtérie ou la poliomyélite dans plusieurs régions. La Journée mondiale de la vaccination vise donc à sensibiliser sur l’importance d’une couverture vaccinale universelle.

 

Photo de vaccins

 

Le Brésil adopte le vaccin Ixchiq contre le chikungunya

À cette occasion, les autorités sanitaires brésiliennes ont officiellement approuvé, lundi 14 avril 2025, la mise sur le marché du vaccin Ixchiq, contre le chikungunya. Développées par la société française Valneva, et cofinancées par l'Union européenne, les études cliniques ont démontré une réponse immunitaire robuste observée chez 98,9 % des participants dans les 28 jours suivant la vaccination.

Le virus du chikungunya, transmis par les moustiques, principalement Aedes aegypti et Aedes albopictus, provoque une fièvre aiguë, accompagnée d’importantes douleurs articulaires. Dans certains cas, les douleurs peuvent persister plusieurs mois, voire des années. Le virus circule aujourd’hui dans plus d'une centaine de pays, touchant régulièrement l’Asie, l’Afrique, mais aussi les pays d’Amérique. En 2023, près de 300 décès dus au chikungunya ont été signalés en Amérique, pour un total de plus de 720.000 cas depuis 2020, selon les chiffres communiqués par Valneva et l’Organisation panaméricaine de la santé (PAHO).

 

 

Photo d'une seringue sur un globe

 

 

Une autorisation stratégique

À noter qu’avec Ixchiq, une seule injection suffit pour déclencher une réponse immunitaire durable, y compris chez les personnes âgées. « Cette autorisation marque une étape cruciale dans la mise à disposition de notre vaccin contre le chikungunya dans les pays à revenu faible et intermédiaire où la maladie est endémique », a notamment déclaré Juan Carlos Jaramillo, directeur médical de Valneva. Le feu vert brésilien intervient après des approbations successives aux États-Unis, au Canada, au Royaume-Uni et dans l’Union européenne en 2024. À noter que dans l’UE, Ixchiq est désormais autorisé dès 12 ans. La société française a également déposé des demandes pour élargir cette indication aux adolescents en Amérique du Nord. Au Brésil, le vaccin est destiné aux adultes de 18 ans et plus.

 

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