Dans une publication récente, les autorités de Shanghai ont confirmé vouloir effectuer la transition énergétique des transports en commun d’ici un horizon de 3 ans. Explications
6 200 bus et 11 000 taxis
Selon le Plan de travail spécial pour la mise à niveau à grande échelle des installations et équipements dans le secteur des transports (2024-2027), la ville de Shanghai devrait convertir entièrement ses bus et taxis en véhicules à nouvelles énergies (VNE) d'ici fin 2027. De 2024 à 2027, Shanghai prévoit de remplacer en moyenne plus de 9 % de ses bus publics et taxis par des VNE chaque année. Cela indique que la ville prévoit de mettre à jour un total de 6,200 bus et 11,000 taxis au cours de cette période.
Selon le plan de travail, Shanghai prévoit de retirer les bus vieillissants et de développer divers types de bus à nouvelles énergies, tels que les bus entièrement électriques. La ville testera également des bus à pile à combustible tout en s'assurant que tous les véhicules nouvellement ajoutés ou mis à jour soient des VNE, avec un volume annuel de mise à jour d'environ 1,550 bus à nouvelles énergies en moyenne.
50 000 camions et 200 avions
De plus, Shanghai prévoit d'éliminer complètement les camions fonctionnant au diesel répondant à la norme d'émission Chine III et de réduire considérablement ceux répondant à la norme Chine IV, avec des plans pour remplacer ou ajouter un total de 50,000 camions. Le plan inclut également la mise à jour ou l'ajout d'environ 200 avions et plus de 120 navires.
Pour les taxis, tous les véhicules nouvellement ajoutés ou mis à jour devraient principalement utiliser des modèles VNE, avec environ 2,800 taxis mis à jour chaque année. Le plan encourage également les opérations d'essai de taxis connectés intelligents dans les zones éligibles et explore les applications des technologies de conduite autonome pour offrir des solutions de mobilité plus intelligentes et pratiques.
La transition écologique en Chine
Ce plan répond à l’objectif fixé par la Chine d’effectuer sa transition écologique d’ici 2030 en privilégiant les énergies renouvelables au détriment des ressources fossiles. Le pays est déjà en avance dans de nombreux domaines comme le solaire et les véhicules électriques qui représentent déjà les deux tiers de la production mondiale.
La décarbonation de ses industries, bien que très avancée, reste cependant un enjeu majeur puisque le pays reste le premier pollueur au monde, utilisant encore de nombreuses centrales à charbon et émettant des particules fines dans l’atmosphère à un niveau bien supérieur à la moyenne mondiale. Les industries d’extraction de métaux et les semi-conducteurs en particulier sont dans le collimateur des agences internationales. Faire coexister des objectifs écologiques ambitieux et le maintien de sa croissance relève en la matière d'un vrai tour de force.