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Débat : le député Frédéric Petit sur le thème de la fin de vie, le 6 mars à Varsovie

Fin de vie EuthanasieFin de vie Euthanasie
L'évolution des mentalités et la priorité donnée au respect de la volonté individuelle conduisent certains à revendiquer le droit de pouvoir décider eux-mêmes du moment de leur mort
Écrit par Bénédicte Mezeix-Rytwiński
Publié le 1 mars 2023, mis à jour le 3 octobre 2024

Dans le cadre des débats citoyens qu’il a initiés depuis le début de son premier mandat (2017- 2022), Frédéric Petit, député des Français établis hors de France (Allemagne, Europe centrale, Balkans) va, depuis le 27 février, à la rencontre de ses concitoyens dans la 7ème circonscription, pour leur donner la parole, les écouter et échanger avec eux sur un sujet de société important : l’accompagnement des personnes en fin de vie. Après s’être rendu à Berlin, Francfort, il sera à Munich le 1er mars, Varsovie le 6 mars, Vienne le 7 mars et Prague le 8 mars.

 

La fin de vie : un débat national

Alors qu’une convention citoyenne souhaitée par le président de la République, a été mise en place en décembre 2022 et rendra ses travaux en mars 2023, Frédéric Petit entend associer les Français d’Allemagne, d’Europe centrale et des Balkans au débat national autour des enjeux relatifs à la fin de vie (aide médicale à mourir, soins palliatifs…).

Alors que 80 % des personnes meurent dans une institution de santé et qu’environ 60 % des personnes qui meurent dans un service de réanimation le font après des « décisions de fin de vie », cette aide médicale à mourir ne se fait pas toujours dans les meilleures conditions et soulève de nombreuses questions.

Le regard de Français résidant à l’étranger, confrontés à d’autres manières de prendre en charge la gestion de la fin de vie, pourrait s’avérer très utile au moment d’aborder une éventuelle réforme de la loi.

Lors d’une 1ère conférence-débat organisée en ligne le 18 janvier dernier, à laquelle plus de cent personnes ont participé, le député a pu constater le vif intérêt de ces concitoyens quant à une réforme à venir sur la question de la fin de vie.

 

L’euthanasie en question : comment ça se passe ailleurs en Europe ?

Les Pays-Bas sont le premier pays du monde à avoir légalisé l’euthanasie avec la loi votée en 2001. Le patient doit souffrir en raison d’une cause médicale, ce qui exclut totalement les personnes en bonne santé.

La Belgique, avec la loi du 22 septembre 2002 est venue encadrée l'euthanasie. Depuis 2014, le droit belge autorise et encadre également l’euthanasie des mineurs. Que ce soit pour les majeurs comme pour les mineurs, un médecin doit s’assurer que le patient est doté de la capacité de discernement lors de sa demande et qu’il souffre bien d’une pathologie grave et incurable.

Au Luxembourg, l’euthanasie est autorisée depuis 2009. Celle-ci n’est permise que pour les majeurs dans une situation médicale sans issue.

L’Espagne est devenue le 25 juin 2021 le sixième pays du monde à légaliser l’euthanasie. Le patient doit être majeur, avoir la nationalité espagnole ou résider en Espagne depuis plus de 12 mois, et doit souffrir d’une maladie grave et incurable. 

En Pologne, l’euthanasie est illégale. Il est interdit à la fois de mettre fin aux jours d’une personne à sa demande et sous l’influence de la compassion, ainsi que d’aider au suicide. Ces actes sont passibles d’une peine d’emprisonnement de 3 mois à 5 ans.

 

Néanmoins, dans tous les pays développés, les avancées de la médecine permettent de maintenir aujourd’hui artificiellement en vie, parfois pendant de longues années, des personnes plongées dans un coma profond et irréversible. Par ailleurs, l'évolution des mentalités et la priorité donnée au respect de la volonté individuelle conduisent certains à revendiquer le droit de pouvoir décider eux-mêmes du moment de leur mort.

Les initiatives en faveur de l'euthanasie se sont donc multipliées. Dans les faits, l'euthanasie peut recouvrir plusieurs formes :

  1. l'euthanasie active, c'est-à-dire l'administration délibérée de substances létales dans l'intention de provoquer la mort, à la demande du malade qui désire mourir, ou sans son consentement, sur décision d'un proche ou du corps médical ;
  2. l'aide au suicide, où le patient accomplit lui-même l'acte mortel, guidé par un tiers qui lui a auparavant fourni les renseignements et/ou les moyens nécessaires pour se donner la mort ;
  3. l'euthanasie indirecte, c'est-à-dire l'administration d'antalgiques dont la conséquence seconde et non recherchée est la mort ;
  4. l'euthanasie passive, c'est-à-dire le refus ou l'arrêt d'un traitement nécessaire au maintien de la vie.

 

Pour en savoir plus sur la rencontre et s’inscrire à la rencontre du lundi 6 mars à Varsovie

 

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