Déjà victime d’une vague d’incendies il y a quelques mois, les bus du réseau Atac sont de nouveaux sujets à des départs de feu réguliers. Le dernier en date il y a une semaine, via Portuense.
C’est presque devenu une habitude à Rome. De la fumée noire et des flammes s’échappent d’un bus. Et les pompiers s’affairent autour de la carcasse du véhicule. Heureusement, les dégâts sont simplement matériels et aucun blessé n’est à déplorer. Comme le dit Atac, la société qui gère les transports en commun de la capitale, « Il n’y a eu aucun problème pour les passagers. » Pas de quoi s’enhardir pour autant. Car le bus de la ligne 774 qui a pris feu le 19 juin dernier n’est pas une exception. Il y a deux semaines, un autre bus s’enflammait à Flaminio, sans compter les séries d’incendies du début d’année 2021 et de novembre dernier.
Le manque d’entretien de la flotte pointé du doigt
C’est tout un système de fonctionnement qui est remis en cause par ces récents incidents. De la vétusté des autobus aux dysfonctionnements dans les contrôles de leur bon fonctionnement, la compagnie ATAC ne semble plus en mesure d’assurer la sécurité de ses passagers, même si aucun n’a été blessé pour le moment. Et, par extension, c’est l’administration de la maire sortante Virginia Raggi qui est contestée. Claudio de Francesco, représentant syndicaliste à ATAC, « il est temps que les romains se débarrassent de ces incapables ». Le ton est donné, et nul doute que le manque d’entretien général de la ville sera un élément à prendre en compte lors des prochaines élections municipales.
Des coups d’épée dans l’eau
Pourtant, la ville a communiqué en grandes pompes, ces dernières semaines, avoir mis en circulation soixante bus neufs. Preuve que les responsables sont conscients de la situation, bien que ces efforts restent pour l’heure insuffisants. Renouveler l’ensemble de la flotte ATAC demandera du temps, mais aussi de l’argent. Beaucoup d’argent. Chose dont manque cruellement la municipalité romaine.