Édition internationale

L’accord européen sur les dépenses militaires salué par la Grèce

Parmi les propositions adoptées ce 6 mars par les vingt-sept pour renforcer leurs capacités militaires, celle sur la flexibilité budgétaire a grandement satisfait le gouvernement grec qui défendait cette position. Mitsotakis a d’ailleurs annoncé des investissements nouveaux pour faire face aux menaces multiples qui, selon lui, ne s’arrêtent pas à l’Ukraine, mais s’étendent aux Balkans.

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Écrit par Lepetitjournal Athènes
Publié le 11 mars 2025

La flexibilité budgétaire

Défendue par le gouvernement grec depuis plusieurs mois, la flexibilité budgétaire en matière de défense doit permettre une hausse des dépenses en la matière. En effet, ce principe vise à exclure les futures dépenses de défense des États du calcul du déficit public, normalement limité à 3% par les règles européennes.

Ce point de vue avait d’abord été adopté par le Parti populaire européen, dont sont issues la Nouvelle démocratie et la majorité des gouvernements européens. Désormais inscrit dans la déclaration commune, il vise à assurer que la soutenabilité de la dette n’empêche pas la sécurité à long terme des États membres. Selon Mitsotakis, « cela encourage ceux qui dépensent peu à investir davantage tout en récompensant ceux qui investissent déjà de manière significative ».

Parmi ses dépenses nouvelles, Athènes entend miser sur la modernisation de ses vieux appareils ainsi que sur l’innovation, avec notamment un système naval sans pilote.

 

Des menaces multiples

Les discussions se sont évidemment centrées sur l’Ukraine et le futur accord de paix. Mitsotakis a rappelé la nécessité que l’Ukraine participe aux pourparlers qui la concernent. Il a aussi défendu l'importance d’associer « les États-Unis dans ce nouveau cadre de paix durable, qui sera basé, avant tout, sur la force ».

Mitsotakis n’a cependant pas limité son propos à l’Ukraine, affirmant que les menaces s’étendent aussi aux Balkans, au Moyen-Orient et à la Méditerranée. La Grèce est, en effet, très préoccupée par sa situation avec la Turquie. Cette dernière a fortement élargi son secteur de la défense et noué des liens avec les principaux pays européens.

Après avoir été évincé du sommet de Londres, auquel avait participé la Turquie, Athènes redoute que ce rapprochement ne conduise à lui imposer des concessions vis-à-vis d’Ankara. Le gouvernement grec doit donc éviter un trop grand déséquilibre avec son voisin s’il ne veut pas être mis de côté. L’effort de défense et de nouveaux partenariats semblent être une des clés indispensables.

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