Partenariat franco-grec pour la construction de blindés

Un blindé nommé Philoctète

Le Véhicule blindé de combat d'infanterie, dit VBCI, est un véhicule de combat tout-terrain à huit roues motrices, conçu en France. Sa dernière version s’appelle Philoctète, du nom du fidèle compagnon d’Héraclès, qui lui gardait ses flèches.

Le VBCI Philoctète est équipé d'une tourelle télécommandée T40, qui intègre un canon de 40 mm avec une portée effective maximale de 2 500 mètres et une cadence de tir allant jusqu'à 200 coups par minute.  Il comprend également deux lance-missiles antichars et des systèmes avancés de contrôle des tirs.

En plus de sa puissance de feu, il est équipé d'une suite électronique permettant la gestion permanente du champ de bataille. Le conducteur a accès à un système de vision à 180 degrés, fonctionnant de jour comme de nuit, tandis que la tourelle bénéficie d'une vue panoramique à 360 degrés.

La coque en alliage léger et le blindage modulaire contribuent à un poids de 31 tonnes, avec une capacité de charge de 13 tonnes. Propulsé par un moteur de 600 chevaux, le véhicule est conçu pour fonctionner efficacement sur divers terrains et est transportable par avion.

Un accord inédit

C’est la première fois que France et Grèce concluent un tel accord concernant des véhicules blindés. Alors que 600 VBCI ont déjà été fabriqués en France, la Grèce bénéficiera de cet important savoir-faire français car l’accord prévoit un transfert technologique, concernant notamment le blindage.

Le partenariat stratégique a aussi été conçu pour s’adapter aux exigences opérationnelles spécifiques de l’armée hellène, d’où certains aménagements par rapports aux autres VBCI.

De son côté, Metlen apporte des décennies d’expérience dans la production de métaux lourds, d’autant que son site de production de Valos est reconnu par les industries de la défense.

Une coopération qui montre l’exemple

Cette collaboration entre KNDS France et Metlen s’inscrit dans une volonté commune d’autonomie de la défense continentale, avec la construction de sites de productions militaires dans plusieurs pays.

Du fait du renforcement de la contribution industrielle grecque, les autorités hellènes se sont réjoui qu’un programme de défense implique les industries du pays et que les capacités du pays puissent être utilisées.  Elles ont également salué l’effet de ruissellement bénéfique pour l'industrie grecque et l'emploi.

Ce projet montre l’exemple aux autres pays d’Europe, dont nombreux sont ceux qui dépendent encore des États-Unis et de pays non-européens pour leurs équipements militaires. Ce type d’accord doit, au contraire, permettre à la France de mettre en avant ses savoir-faire et ses entreprises.