Qui dit nouveau mois, dit nouvelles découvertes ! Après le lancement de notre rendez-vous culturel en janvier, lepetitjournal.com Beyrouth poursuit l’aventure avec une nouvelle sélection pour février. Expositions, spectacles, livres, films, podcasts ou encore pépites locales à explorer, ces recommandations sont là pour enrichir votre quotidien et vous faire vibrer au rythme de la scène culturelle libanaise, où que vous soyez. Voici donc notre sélection du mois pour égayer votre février !


À travers des livres, des films, des documentaires et des podcasts, découvrez ou redécouvrez l’histoire du Liban qui inspire les créateurs d’hier et d’aujourd’hui.
Les recos littéraires de la rédac
Il faut revenir de Hala Moughanie

Portée par le désir de renouer avec sa terre natale, Lila, devenue journaliste, revient au Liban après des années d’exil, rêvant d’y reconstruire un chez-soi. Entre un pays qui échappe à toute logique et une société tiraillée entre chaos et résilience, elle navigue entre l’amour, le journalisme et les fragments d’un territoire insaisissable. Aux côtés de sa sœur aveugle, Rim, prophétesse urbaine en quête de sacré, elle tente de comprendre ce pays qui malgré tout, continue de vivre, envers et contre tout. L’autrice nous offre un roman d’une rare intensité, où la beauté millénaire du Liban se confronte à l’absurdité du quotidien. À lire en urgence.
Les identités meurtrières d'Amin Maalouf

Dans cet essai, Amin Maalouf explore la complexité des identités, trop souvent enfermées dans des cases réductrices. À travers son propre parcours entre le Liban et la France, il démonte les discours qui opposent les civilisations et les appartenances, dénonçant les dérives identitaires qui mènent aux conflits. Plaidoyer pour une identité multiple et ouverte, ce livre est une réflexion précieuse pour comprendre le monde d’aujourd’hui et repenser notre rapport aux origines, à l’histoire et à l’altérité. Amin Maalouf n’est plus à présenter, il aborde la question identitaire et prouve qu’elle devrait/doit être multiple.
Les recos audios de la rédac
Liban brûlé. Une histoire contemporaine, d’Adrien Chevrier pour LSD de France Culture

Dans sa série documentaire Liban brûlé. Une histoire contemporaine, Adrien Chevrier explore les trente dernières années d’un pays qui, malgré la fin officielle de la guerre civile, n’a jamais cessé de vaciller entre crises et destructions. En quatre épisodes, il retrace les impasses politiques, l’effondrement économique, les révoltes populaires et l’explosion au port de Beyrouth le 4 août 2020, tout en donnant la parole à celles et ceux qui luttent pour préserver un Liban en lambeaux.
Écrite, enregistrée et montée avant le déclenchement d’une nouvelle guerre israélo-palestinienne en octobre 2023, cette série résonne pourtant avec l’actualité d’un pays où le chaos semble sans fin et où les souffrances du Liban s’inscrivent au creux des événements racontés dans ces quatre épisodes.
Les recos ciné de la rédac
Liban, les secrets du royaume de byblos, de Philippe Aractingi, à retrouver sur Arte
Au cœur de la cité antique de Byblos, une nécropole souterraine miraculeusement préservée révèle les liens étroits qu’entretenait ce royaume prospère avec l’Égypte ancienne. De 2022 à 2023, une équipe d’archéologues a exploré ce labyrinthe funéraire, exhumant des vestiges qui éclairent l’organisation urbaine de la ville et les rituels funéraires de ses habitants. Ce documentaire immersif suit leurs découvertes, offrant une fascinante plongée dans un monde disparu depuis près de quatre millénaires.
Il est disponible jusqu’au 11 mars 2025 sur Arte.
Désordre, de Lucien Bourjeily, Bane Fakih, Wissam Charaf et Areej Mahmoud

À travers quatre histoires courtes, Désordre capte les réalités contrastées de la vie libanaise et les liens complexes entre ses habitants. Porté par Lucien Bourjeily, Bane Fakih, Wissam Charaf et Areej Mahmoud, ce film tisse le portrait d’un pays en perpétuelle turbulence, marqué par une révolution avortée, l’effondrement économique, l’explosion du port de Beyrouth et un vide politique persistant. Entre chaos et introspection, ces récits entrecroisés témoignent d’une nation au bord de l’implosion, où chaque instant semble suspendu à une bombe à retardement.
- The Group de Lucien Bourjeily : Un groupe d’activistes planifiant une action contre l’establishment à Beyrouth découvre que leurs réunions sont surveillées par les autorités.
- Motherland de Bane Fakih : En 2020, le soulèvement à Beyrouth bouleverse la vie de trois sœurs et de leur mère, marquées par des non-dits et des secrets familiaux.
- Don’t Panic de Wissam Charaf : Après l’explosion du port de Beyrouth, un coach de vie en crise rencontre un ancien client qui va tenter de lui redonner goût à la vie.
- A Piece of Heaven de Areej Mahmoud : Lors de son spectacle de stand-up, Chaker plaisante sur la nécessité d’une météorite pour résoudre les problèmes du Liban, mais lorsque la menace devient réelle, il est accusé d’être responsable.
La mer et ses vagues, une nuit à Beyrouth, de Liana & Renaud, au cinéma

Au cinéma depuis le 29 janvier 2025, La mer et ses vagues raconte l’histoire de Najwa et son frère Mansour, tous deux à la recherche d’un passeur pour rejoindre une femme de l’autre côté de la mer, tandis que Selim, gardien d’un phare éteint, tente de redonner de la lumière à son quartier. À travers ce récit épuré, le duo Liana & Renaud tisse des images d’une poésie rare pour évoquer la tragédie qui frappe le Liban depuis 2020. Un film poétique, très beau visuellement et envoûtant. La Mer et ses vagues, premier long-métrage du duo libano-français Liana et Renaud, est un voyage poétique et expérimental au cœur d’un Liban en crise, marqué par l’espoir et la résilience.
Les recos sorties de la rédac
Beyrouth, ville fatale, écrit et mis en scène par Marwan Zalloum au Théâtre Pixel

À travers Chafik, personnage principal de Beyrouth, Ville Fatale, la pièce nous entraîne dans un voyage fascinant à travers 150 ans d’histoire, de 1860 à 2024. Entre drame fantastique et fresque historique sont explorés les bouleversements de la capitale libanaise, ses révoltes, ses amours brisées et ses cicatrices profondes, tout en interrogeant les tensions entre colonisation, immigration et identité.
Dans une mise en scène épurée, où le chant, la danse et la musique du oud ponctuent le récit, ce spectacle vibrant fait revivre une Beyrouth à la fois lumineuse et chaotique, un lieu où la mémoire et le présent s’entrelacent dans une quête inlassable de liberté.
La pièce est à visionner jusqu’au 19 avril 2025 au Théâtre Pixel. Billets en vente sur BilletReduc
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