Les Indiens prêts à utiliser ChatGPT pour une lettre de St Valentin

McAfee Corp, leader mondial de la cybersécurité, vient de publier une étude exclusive sur l'impact étonnant de l’intelligence artificielle sur les rencontres et les relations amoureuses. Il a mené une enquête auprès de 5 000 personnes dans 9 pays qui révèle que 26 % des adultes interrogés ont confié vouloir utiliser des outils d'intelligence artificielle pour rédiger une lettre d'amour à l'occasion de la Saint-Valentin. 69 % des personnes interrogées ont été incapables de faire la différence entre une lettre d'amour écrite par un outil d’intelligence artificielle et une lettre écrite par un être humain.

Les Indiens plus nombreux qu’ailleurs à vouloir utiliser l’intelligence artificielle pour rédiger une lettre d’amour

Selon le rapport Modern Love de McAfee :

• 62 % des adultes indiens prévoient d'utiliser l’intelligence artificielle pour les aider à rédiger leurs lettres d'amour à l'occasion de la Saint-Valentin, ce qui est le pourcentage le plus élevé de tous les pays étudiés. 
• 78 % des Indiens interrogés étaient incapables de faire la différence entre une lettre d'amour écrite par un outil d’intelligence artificielle comme ChatGPT et une lettre écrite par un être humain, ce qui est aussi un pourcentage plus élevé que la moyenne.
• 73 % d'entre eux ont aussi confié utiliser l’intelligence artificielle pour améliorer leurs profils de rencontre.

La raison la plus fréquemment invoquée pour justifier l'utilisation de l’intelligence artificielle pour rédiger des lettres d'amour est que l'expéditeur se sentirait plus en confiance :

• 27 % des personnes interrogées sont de cet avis
• 21 % ont cité le manque de temps ou d’inspiration
• 10 % des personnes interrogées ont déclaré que ce serait simplement plus rapide et plus facile et qu'elles ne pensaient pas être démasquées.

Toutefois, l'utilisation d'un outil d'IA tel que ChatGPT pour rédiger une lettre romantique peut être une tactique risquée. En effet, 49 % des personnes interrogées dans le cadre de l'enquête ont déclaré qu'elles seraient offensées si elles découvraient que le mot reçu avait été produit par une machine.

Les Indiens plus nombreux à utiliser des sites de rencontres à l’approche de la Saint Valentin

Dans les 9 pays concernés par l’enquête, 39 % des personnes ont déclaré qu'elles seraient plus susceptibles de passer du temps sur des applications ou des sites de rencontre autour du 14 février, mais c'est en Inde que l'on trouve le plus grand nombre d’utilisateurs : 78 % des personnes ont répondu qu’elles utiliseraient un site de rencontre pour la Saint Valentin (50 % au Brésil et 46 % au Mexique, 39 % aux Etats-Unis, 34 % en France).

Les Indiens plus susceptibles que les autres nationalités d’avoir des conversations avec des inconnus sur internet

89 % des Indiens interrogés ont eu des conversations directes avec des inconnus sur des plateformes de médias sociaux, contre 66 % dans le monde. Les plateformes les plus susceptibles d'être utilisées par un inconnu pour atteindre les adultes indiens sont Instagram (64 %), WhatsApp (59 %) et Facebook (51 %).

L'étude de McAfee démontre qu’il n'a jamais été aussi difficile de faire la différence entre le vrai et le faux. 76 % des Indiens ont été victimes de catfishing (lorsqu'une personne se fait passer pour quelqu'un qu'elle n'est pas) ou connaissent quelqu'un qui l'a été, ce sont les plus nombreux.

Cependant, les utilisateurs d’internet commencent à être de plus en plus vigilants lorsqu'ils interagissent avec des inconnus en ligne : 43 % des adultes interrogés ont indiqué avoir compris qu’ils étaient en train de se faire piéger lorsque leur contact a refusé de les rencontrer en personne ou de participer à une réunion en ligne en vidéo.

Selon le Centre indien de coordination de la cybercriminalité, plus de 2 000 plaintes concernant des arnaques de ce genre ont été déposées auprès de la police de la cybercriminalité en Inde en 2020. 

D'après un rapport de Kaspersky, les arnaques basées sur des relations en ligne sont les plus fréquentes dans les grandes villes indiennes comme Delhi, Bangalore et Mumbai, la majorité des victimes sont âgées de 18 à 35 ans et ce sont plutôt des hommes. Ces arnaques auraient entraîné des pertes de plus de 1,2 milliards de roupies (soit environ 13,6 millions d'euros) en 2020.

L'enquête a été menée en ligne entre le 27 janvier et le 1er février 2023 par la société d'études de marché MSI-ACI via un courriel invitant les personnes âgées de 18 ans et plus à remplir un questionnaire en ligne. Au total, 5 109 personnes ont répondu à l'enquête dans 9 pays, dont les États-Unis, le Royaume-Uni, la France, l'Allemagne, l'Australie, l'Inde, le Japon, le Brésil et le Mexique. Les statistiques pour l’Inde sont basés sur 500 réponses.