Le 29 avril célèbre la journée internationale de la danse, un art universel qui traverse les frontières. À cette occasion, Lepetitjournal.com vous propose de découvrir cinq portraits de danseurs, chorégraphes et enseignants français qui, aux quatre coins du monde, font vibrer la scène internationale…


Chaque 29 avril, la journée internationale de la danse célèbre cet art universel capable de rassembler les cultures. Classique, contemporain, ou danses traditionnelles, Lepetitjournal.com a rencontré des artistes expatriés qui partagent leur savoir-faire et transmettent, à travers leurs mouvements, un peu de la France au reste du monde.

Éléa Bigot, une étoile française dans le ciel suédois
À tout juste 24 ans, Éléa Bigot est une jeune danseuse prête à conquérir le monde. Son léger accent ensoleillé trahit ses racines toulousaines, mais c’est sur les scènes internationales qu’elle fait ses premiers pas professionnels. Après une formation classique à Toulouse et une expérience inoubliable au San Francisco Ballet, où elle a dansé Casse-Noisette, sa carrière prend un tournant avec l'intégration de la prestigieuse compagnie du Kungliga Operan de Stockholm en 2021. Un contrat d’un an, une aventure à l’étranger qu’elle embrasse avec enthousiasme malgré les défis.
Au sein de cette compagnie, où se croisent danseurs et danseuses de 22 nationalités, Éléa se prépare à monter sur scène, dans Le Lac des cygnes. En parallèle de ses répétitions intenses, elle suit un BTS en nutrition et diététique, une démarche qui lui permet de mieux comprendre son corps et de prendre soin d'elle, un sujet souvent mis de côté dans le milieu de la danse.
Charli la Tornillo, Française et danseuse de flamenco dans les rues de Séville
Dans les rues de Séville, Charli la Tornillo captive habitants et touristes par sa maîtrise du flamenco. Charlotte Petitfour de son vrai nom, elle vit à Séville depuis 2013, où elle a embrassé la culture andalouse. Après un grave accident à 19 ans où elle se fracture les deux pieds, Charlotte transforme cette épreuve en force. "Charli la Tornillo" est née de cette résilience, "la tornillo" signifiant "la vis", un hommage à l'impact de cet accident sur sa trajectoire.
Danseuse depuis l'enfance, Charlotte commence avec le jazz avant de se tourner vers le flamenco, un style qui résonne profondément avec elle. "Mon corps a été appelé par le flamenco", explique-t-elle, séduite par l'expressivité et la beauté de cette danse qui mêle des influences gitaniques, arabes et juives.
Dans son académie, "El rincón de la Tornillo", elle mêle pratique et créativité. Elle donne des cours, soutient des artistes locaux et organise des événements pour préserver le folklore andalou. Charli fusionne aujourd'hui le flamenco avec des influences de cabaret français, cherchant à renouveler le genre tout en restant fidèle à ses origines. Le flamenco, selon elle, est un moyen d'exprimer toute la palette des émotions humaines, de la joie à la tristesse. C’est dans cette riche tradition qu'elle trouve sa voie, dans la rue, sur scène et dans ses créations.
La chanteuse Luz Casal et la chorégraphe Blanca Li, médaillées des Arts et Lettres
Domitille Ledouble ouvre l’art du ballet «à la française» à Dubai
Domitille Ledouble commence sa carrière dans la danse à l’Opéra de Toulon, avant qu’un tournant inattendu ne vienne changer sa vie. À 17 ans, elle tombe enceinte et quitte le monde de la danse pour devenir ingénieur commercial en informatique. Mais la danse ne la quitte jamais, et après des années de formation, elle fonde Classique Attitude à Aix-en-Provence pour transmettre son amour du ballet classique.
Lors d’un voyage à Dubaï, envoûtée par l’énergie de la ville, elle découvre un besoin. Une école de danse classique inspirée des grandes écoles françaises dans un environnement cosmopolite. Après avoir élaboré son projet pendant le confinement, elle ouvre Classique Attitude Ballet Dubai, une école unique où la danse est une philosophie de vie qui peut transformer le quotidien. La danse à la française n’est pas seulement la seule recherche de la performance, mais un travail sur le corps et l’esprit. Un art qui forge la discipline et le respect du corps. Elle a donc voulu offrir à ses élèves un espace adapté, avec un plancher flottant Harlequin, identique à celui de l’Opéra de Paris, pour respecter leurs articulations. Et pour ceux qui cherchent une approche différente, Domitille a imaginé AQU’ATTITUDE, des cours de ballet dans l’eau. Pour la danseuse finalistes 2025 des Trophées Dubaï, l’essentiel est d’ouvrir la danse à tous, enfants, adultes débutants, anciens danseurs, personnes âgées ou encore blessées.
"Danza de las tijeras": l'impressionnante danse des Andes
Jean Hugues Feray : une vie en mouvement, de Caen à Palm Beach
Jean Hugues Feray découvre la danse à neuf ans à Caen, lors du gala de sa meilleure amie. Un déclic. La scène, les costumes et les mouvements captent son cœur immédiatement. À peine un an plus tard, il réussit l'audition de l’Opéra de Paris parmi 300 candidats, débutant une carrière fulgurante.
À 14 ans, il entre au Conservatoire national supérieur de Paris, obtenant son premier prix à 16 ans, avant de rejoindre le Ballet National de Nancy. Pendant sept ans, il danse sur les plus grandes scènes, du Bolchoï aux États-Unis, mais c’est en Floride, en 2001, qu’il choisit de s’installer définitivement, rejoignant le Ballet de Floride.
En 2009, après une carrière brillante, il fonde Paris Ballet & Dance aux États-Unis, une école qui mêle l’élégance du ballet français à son expérience internationale. Pour Jean Hugues, l’enseignement va au-delà de la danse : "Voir mes élèves grandir et se transformer, c’est ce qui compte le plus pour moi", confie-t-il. À 51 ans, il continue de nourrir sa passion avec des projets artistiques et des collaborations prestigieuses, notamment à la Joffrey Ballet School de New York.
À la rencontre de la chorégraphe et danseuse Yuri Matsumaru
Anisha Thaï, danseuse et influenceuse, gagne le Trophée Francophonie TV5MONDE
Anisha Thai, d’origine vietnamienne, comorienne et française, personnifie le métissage culturel et artistique. Née à Paris, elle s’installe à Hong Kong où elle se distingue en 2021 en remportant le Trophée Culture & Francophonie TV5MONDE. Ce prix souligne son parcours atypique, car après des études en génie civil, elle devient danseuse professionnelle et influenceuse, mêlant danse afro, création de contenu et engagement pour la diversité. Elle a également été la première femme afro-asiatique à remporter la compétition télévisée "Dance for Life" sur TVB.
Aujourd’hui, elle fait partie du top 100 des influenceurs de Hong Kong, collaborant avec des marques internationales telles qu’Apple, Fenty Beauty, Tommy Hilfiger et la NBA. À travers ses performances et ses messages inspirants, Anisha appelle chacun à croire en ses rêves, quelle que soit son origine ou son parcours. “Le plus important est de prendre conscience de l’impact de ce qu’on fait, sur soi-même ou même sur les autres”, confie-t-elle à l’édition Hong Kong de Lepetitjournal.com.
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