A peine annoncée, la fabrication du nouveau passeport britannique fait déjà polémique. Dressé en symbole d’une souveraineté retrouvée en sortant de l’Union européenne, les passeports repasseraient au bleu dès 2019 et c’est une entreprise franco-néerlandaise (Gemalto) qui se chargera de leur confection. Coïncidence ? C’est ce qu’affirme le ministre britannique de l’Intérieur, qui assure que ce choix a été fait suite à « une compétition juste et ouverte destinée à s’assurer que le nouveau contrat fournit un produit sûr et de haute qualité et offre aux clients le meilleur rapport qualité-prix ».
Un coup du sort qui fait ricaner les pro-européens et s’étrangler les Brexiters. Une pétition, lancée par le Daily Mail et MailOnline, a récolté plus de 100 000 signatures, demandant aux ministres britanniques de changer d’avis et privilégier une entreprise nationale. Le ministre de l’Intérieur se veut confiant et a affirmé qu’en accordant le contrat à Gemalto, ce seront près de 120 millions de livres d’impôts qui seront économisées en cinq ans pour les Britanniques. Le député conservateur Peter Bone est même allé jusqu’à déclarer que « quand les Français verront ce symbole de liberté et d’indépendance et qu’ils réaliseront que les Britanniques reprennent le contrôle de leurs frontières, leur monnaie et leurs lois, ils se soulèveront et voudront à leur tour quitter l’Union européenne ».
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