La nouvelle est tombée mercredi matin après la tenue du conseil régional et provoque un véritable tremblement de terre au sein de la politique locale, à Madrid, mais aussi à l'échelle nationale. La présidente de la Communauté de Madrid a décidé la dissolution de l'assemblée régionale, et convoque donc de nouvelles élections, qui devraient se tenir le 4 mai prochain, si le processus suit son cours.
La décision de la présidente de la Communauté est la conséquence des désaccords avec son principal allié de coalition dans la capitale, le parti de centre droit Ciudadanos. Elle reflète surtout les craintes d'une motion de censure contre la dirigeante, qui aurait bien pu être posée par ses alliés au pouvoir régional, comme cela a été le cas à Murcie. Dans cette région en effet, Ciudadanos s'est allié au PSOE pour poser une motion de censure contre la présidence tenue là aussi par le principal parti d'opposition, le Parti Populaire (PP). Tout semble indiquer qu'Ayuso craindrait la même manœuvre dans la capitale espagnole.
D'autant que les tensions ne sont pas nouvelles entre membres de la coalition au gouvernement de Madrid, présidée par le PP avec Ciudadanos et le parti d'extrême droite VOX. Concernant la gestion de la crise sanitaire, notamment, qui a participé à la crispation tant de la politique nationale, avec l'affrontement de la région de Madrid contre le gouvernement central (PSOE) qu'au niveau interne, avec des discordances entre les deux principaux alliés sur les mesures à suivre pour lutter contre le Covid.
Toujours est-il que ce matin Rocio Monasterio, députée de VOX pour Madrid, a réclamé à Ayuso la convocation d'élections, pour éviter une répétition du scénario de Murcie.
?Urgente?
— VOX Madrid (@madrid_vox) March 10, 2021
?Rocío Monasterio exige elecciones en la Comunidad de Madrid
?"La Presidenta debe convocar elecciones de manera inmediata.
No podemos permitir la entrada de la izquierda por la traición de Ciudadanos" #ProtejamosMadrid pic.twitter.com/l3egfBI9CJ
De leur côté les partis de gauche ont posé 2 motions de censure "in extremis", pour tenter de bloquer la dissolution de l'Assemblée et la convocation de nouvelles élections. Un débat sur les horaires de la signature de la dissolution et des dépôts des motions de censure est donc à prévoir.
La présidente de la Communauté de Madrid devrait quant à elle effectuer une comparution devant les media ce mercredi après-midi.