La semaine dernière au sein de l'Ambassade de Roumanie à Madrid, l'association d'amitié hispano-française Mujeres Avenir a organisé une conférence sur l'entrepreneuriat responsable au féminin. La rencontre a constitué l'occasion pour l'association d'initier un parcours qui devrait l'amener au sein de différentes représentations diplomatiques dans la capitale espagnole, en cohérence avec son objectif d'internationalisation.
Il est parfois bienvenu de changer ses habitudes, ses espaces et ses références. Au sein de l'Ambassade de Roumanie à Madrid, sise pour l'anecdote à côté de l'école primaire Saint Chaumond, sur l'Avenida Carlos XIII, Mujeres Avenir est le temps d'une conférence allé s'inspirer de la fraicheur et de la jeunesse d'un pays, dont les représentantes -à l'instar de l'Ambassadrice et des trois conférencières, jeunes entrepreneuses venues spécialement en Espagne pour l'occasion- se sont jointes avec enthousiasme au projet de l'association.
A cette occasion, María Luisa de Contes, Présidente de Mujeres Avenir, a déclaré que l'association n'avait pas pour seul objectif l'amélioration de la société et la réduction des inégalités, mais aussi "la transmission de la culture de différents pays".
Photo : Julia Robles
Portant sur le développement durable et l'entrepreneuriat au féiminin, la conférence a mis en relief qu'il y a toujours plus de femmes entrepreneuses : si le ratio européen est de 6 femmes entrepreneuses pour 10 hommes entrepreneurs, il est de 8 pour 10 en Espagne. Rebeca Ávila, directrice de la communication chez AccorHotels et responsable de la communication de Mujeres Avenir, modératrice de la conférence, a en outre souligné que le taux d'échec est moindre chez les femmes que chez les hommes : 30% contre 50%. Les 5 femmes qui ont participé à la conférence ont illustré ces chiffres, avec des initiatives dans les domaines de la parfumerie, du textile, de la marroquinerie ou de la communication, toutes caractérisées par leur engagement social.
Photo : Julia Robles
L'Espagnole Matilde Pelegrí Torres fondatrice du groupe éditorial Senda, les Roumaines Iulia Neague, fondatrice de la firme de parfums de luxe Luviane, Andreea Tron, à l'origine d'un atelier de teinture textile éco-responsable et Alina Oancea, en charge de l'entreprise de cosmétique Carless Beauty Bucarest, ainsi que la Française Katy Segal, co-fondatrice de #lescréatrices by A&K, ont décrit un processus entrepreneurial qui inclut, outre des objectifs de rentabilité, une volonté d'inscrire l'activité dans un processus de protection et de respect de l'environnement social et naturel, en accord avec leurs idéaux et valeurs. Toutes caractérisées par un parcours universitaire solide, elles ont su transformer leur bagage théorique dans des secteurs sans rapport aucun avec leur formation, sans pour autant dénigrer les apports de cette dernière, à l'heure de rencontrer la formule du succès entrepreneurial.