L’Italien, mais surtout diplomate, historien, biographe et écrivain, a rejoint l’Académie française ce jeudi, où il succède à Simone Veil. C’est première fois que la Coupole accueille un Italien parmi ses immortels.
Maurizio Serra avait été élu le 9 janvier 2020 à l’Académie française, pour occuper le fauteuil numéro 13, auparavant occupé par Simone Veil (de 2008 à 2017), décédée en 2018.
Ce n’est que deux ans plus tard, ce jeudi 31 mars, que le diplomate, ambassadeur né à Londres, écrivain et biographe, a été officiellement reçu sous la Coupole, après de multiples reports dus à la pandémie.
Un hommage à l’Italie
«Aussi étrange, aussi aberrant que ce manque puisse paraître, l’Académie française n’avait jamais vu, avant ce jour, l’un de ses fauteuils occupé par un Italien. Je ne parle pas des Italiens de cœur, ceux dont les yeux, la pensée ou l’âme ne peuvent s’empêcher de se tourner vers l’autre côté des Alpes: ces Italiens-là n’ont jamais manqué parmi nous, il en va toujours ainsi - et je me sens l’un d’entre eux. Mais vous êtes le premier citoyen italien à devenir membre de l’Académie française», a déclaré Xavier Darcos, chancelier de l’Institut, en préambule de son discours adressé à Maurizio Serra.
Maurizio Serra, ses ouvrages incontournables
L’auteur de Malaparte, vies et légendes (Goncourt de la biographie en 2011) est aussi récemment été distingué pour son essai sur Mussolini, pour lequel il a reçu le Grand Prix de la biographie politique en novembre dernier. Parmi ses livres incontournables, citons par ailleurs Les Frères séparés: Drieu La Rochelle, Aragon, Malraux face à l’histoire, récompensé par le prix du rayonnement et de la littérature française, décerné par l’Académie française ou l'importante biographie consacrée à Gabriele D’Annunzio.