Charles Speidel vient d'être nommé référent UDR pour la 1ʳᵉ circonscription des Français de l’étranger (États-Unis/Canada). Expatrié depuis 30 ans, et actuellement résident à San Diego, il nous évoque son parcours et son ambition politique : "J’ai toujours eu un attachement profond pour la France et le désir de contribuer à son rayonnement"


Pouvez-vous nous parler de votre parcours ?
Originaire de Bourgogne, je vis aujourd’hui à San Diego, en Californie. J’ai passé 20 ans chez Sony, qui m’a expatrié dans plusieurs pays, notamment en Angleterre et dans les pays nordiques, avant de m’installer aux États-Unis il y a 13 ans. Il y a huit ans, j’ai fondé ma propre entreprise dans la tech avec une conviction forte : “Business don’t make great products, people do.”
Mon épouse Allegra, née à Rome, partage mon parcours international. Nous avons deux enfants, aujourd’hui établis à New York et Chicago. Mon expérience dans l’électronique grand public m’a donné une vision globale du secteur et une passion pour l’innovation.
Par ailleurs, la politique m’a toujours intéressé, influencé par plusieurs membres de ma famille élus en France. Depuis mon expatriation il y a 30 ans, j’observe avec recul et curiosité l’évolution de la société et des dynamiques politiques françaises.
Mon engagement vise à aider nos compatriotes à mieux vivre, en apportant des solutions concrètes aux défis qu’ils rencontrent
Pourquoi avoir accepté cette nomination à la tête de l'UDR dans la 1ʳᵉ circonscription des Français de l'étranger ?
J’ai toujours eu un attachement profond pour la France et le désir de contribuer à son rayonnement. Mon engagement vise à aider nos compatriotes à mieux vivre, en apportant des solutions concrètes aux défis qu’ils rencontrent, en particulier avec mon expérience d'expatriation dans plusieurs pays. Je vis les mêmes challenges que tous les Français de l’étranger vivent. Quand Éric Ciotti a enfin rompu le cordon sanitaire, j’ai applaudi, convaincu que l’union de toutes les droites est essentielle pour construire un projet commun solide. C’est en rassemblant nos forces que nous pourrons véritablement relever les défis du pays et bâtir un avenir plus fort pour nos enfants. Cette nomination est une opportunité d’agir en ce sens.
Ensemble, nous pouvons bâtir un avenir plus prospère et offrir à nos enfants et petits-enfants un environnement plus stable et prometteur
Pourquoi appelez-vous au "rassemblement des forces de droite" ?
L’union fait la force. La droite est majoritaire en France, mais nos divisions nous affaiblissent. Pour gagner les élections municipales, législatives et présidentielles, le rassemblement de toutes les droites est essentiel. Je suis convaincu que, si elle est unie, la droite française porte les meilleures solutions pour relever les défis du pays. Ensemble, nous pouvons bâtir un avenir plus prospère et offrir à nos enfants et petits-enfants un environnement plus stable et prometteur. C’est cette conviction qui me pousse à appeler au rassemblement de toutes les forces de droite. Dans ce sens, j'ai déjà pris contact avec la majorité des représentants de partis de droite ici aux États-Unis et au Canada pour entamer le dialogue informel nécessaire à une potentielle alliance. Si nos parties de droite en France ne le font pas, montrons l'exemple ici.
Trump est un homme d’affaires, il négociera
Quelle est votre analyse des relations entre la France et les États-Unis suite à la réélection de Donald Trump ?
La France et les États-Unis sont des alliés de longue date, malgré des différences profondes. La réélection de Donald Trump va transformer le paysage international, et il défendra avant tout les intérêts américains. Nous devons en faire de même, tout en gardant à l’esprit que les États-Unis restent un marché clé pour nos produits et services. Trump est un homme d’affaires, il négociera. Il nous appartient donc de défendre nos positions et de trouver des accords gagnant-gagnant pour préserver nos échanges et renforcer notre présence économique aux États-Unis. Trouvons un terrain d'entente avec l'administration sur des thèmes bien précis comme l'énergie ou d'autres secteurs. Je suis sûr que son administration sera très heureuse de nous vendre plus de gaz et nous serons très heureux de leur vendre en retour notre savoir-faire et construire des infrastructures dans le nucléaire par exemple. Trump en aura besoins pour son plan d'investissement dans l'IA. Ce serait plus judicieux que de le combattre. Rapprochons-nous pour en faire bénéficier la France.
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