À l’occasion de sa tournée américaine « Salut ! Julien Dassin chante Joe Dassin », l’artiste revient sur son parcours, son lien unique avec le répertoire de son père, et cette transmission intergénérationnelle qui continue d’émouvoir le public à travers le monde. Du 10 au 20 mai, Julien Dassin se produira à New York (10–11 mai), Chicago (13 mai), Lauderhill en Floride (14 mai), Los Angeles (17 mai), San Francisco (18 mai) et Seattle (20 mai), l’occasion de redonner vie aux plus grands classiques de Joe Dassin devant un public fidèle et ému.


Il porte l’un des noms les plus iconiques de la chanson française, mais Julien Dassin s’en défait avec une humilité rare. Fils de Joe Dassin, il a fait le choix, très tôt, de faire vivre l’héritage musical de son père disparu alors qu’il n’était encore qu’un bébé. Aujourd’hui, il repart sur les routes d’Amérique du Nord avec un nouveau spectacle empreint de tendresse, d’héritage et d’émotion. Entretien.
C’est en rencontrant le public que j’ai compris qui il était
Julien, vous aviez seulement six mois lorsque votre père, Joe Dassin, est décédé. Qu’est-ce qui vous a poussé à lui dédier votre vie ? Est-ce une mission ?
Oui, j’étais un bébé quand mon père est parti. Mais ce qui est incroyable, c’est que c’est le public qui me le fait connaître. Il y a toujours un musicien, un fan, quelqu’un pour me raconter une histoire. Grâce à eux, je découvre mon père un peu plus chaque jour. C’est en rencontrant le public que j’ai compris qui il était.
Être un Dassin, c’est un privilège
Cela ne vous dérange pas d’être constamment ramené à son nom, voire accusé d’imitation ?
Pas du tout. Je suis fier de mon nom, de ma famille. Être un Dassin, c’est un privilège, pas un fardeau. Je ne cherche jamais à l’imiter, personne ne remplacera jamais Joe Dassin. J’apporte simplement ma pierre à cette belle histoire entre le public et la famille Dassin, qui continue aujourd’hui depuis trois générations.

Vous avez aussi perdu votre mère, Christine Delvaux, très jeune. Comment avez-vous fait face ?
Ce fut une période difficile, forcément. Un enfant a besoin de ses parents. Mais la vie continue, et je suis quelqu’un de positif. J’ai dû apprendre à tout gérer par moi-même. Les épreuves de la vie vous font grandir, c’est une leçon que j’ai intégrée très tôt.
je vis avec les valeurs que ma famille m’a transmises : respecter les autres, le public, continuer à travailler, rester positif
Quel genre d’enfance avez-vous eu ?
Une enfance “normale” si l’on met de côté l’absence de mes parents. Chaque été, je le passais en Grèce, avec mon grand-père Jules Dassin et ma belle-grand-mère Melina Mercouri. Ce pays m’a toujours ressourcé, comme il l’a fait pour mes parents. Depuis toujours, je vis avec les valeurs que ma famille m’a transmises : respecter les autres, le public, continuer à travailler, rester positif… Car demain sera toujours un jour ensoleillé !
À quel moment avez-vous compris que vous alliez consacrer votre vie à l’œuvre de votre père ?
Assez tôt. La maison de disques de mon père m’a sollicité pour participer à plusieurs projets autour de son répertoire. Je ne pensais pas que cela prendrait une telle place dans ma vie. Tout s’est fait naturellement. Est-ce une mission ? Je ne sais pas… mais j’ai simplement voulu faire de mon mieux pour que ses chansons continuent de résonner à travers le monde.
Vous vouliez devenir comédien à l’origine, non ?
Oui, par hasard d’ailleurs ! J’ai eu la chance que ma première pièce soit un vrai succès, jouée plus de cent fois. Puis j’ai commencé à travailler avec des musiciens et… j’ai attrapé le virus ! J’ai réalisé que je me sentais mieux entouré de musiciens que de comédiens. Les tournées musicales ont pris le dessus, naturellement.
Ces rencontres me nourrissent, elles sont universelles, même quand on ne parle pas la même langue.
Dans “Il était une fois Joe Dassin”, vous chantez près de 40 titres avec votre père, en vidéo. Qu’avez-vous ressenti ?
C’était très émouvant, surtout que c’était ma première fois sur scène. Le spectacle a tourné en France, aux États-Unis, en Ukraine, en Russie, au Canada… J’ai rencontré plus d’un million de personnes qui chantaient avec moi les chansons de mon père. Depuis, je ne me suis jamais arrêté. Ces rencontres me nourrissent, elles sont universelles, même quand on ne parle pas la même langue.
Votre famille est originaire d’Odessa. Vous y êtes allé avec votre frère ?
J’ai eu la chance d’aller en Ukraine, sur les traces de mon arrière-grand-père, mais aussi aux États-Unis, où il s’était installé. Mon grand-père Jules Dassin y est devenu un grand réalisateur à Hollywood… après avoir commencé comme portier dans un cinéma !
La langue française est très musicale. Pensez-vous que les chansons de votre père auraient eu le même impact en anglais ou en russe ?
Il en existe de nombreuses versions étrangères, mais je pense qu’elles sonnent mieux en français. C’est la langue de l’amour, et moi, je ne chante presque que des chansons d’amour ! Et puis… il n’y a rien de plus important que l’amour, vous ne croyez pas ?

Ce sont les gens, les pays, les émotions partagées qui font que ces chansons restent vivantes.
Comment allez-vous surprendre le public avec les chansons de Joe Dassin ?
Je sais que le public les connaît par cœur. Mais comme un chef qui suit une vieille recette pour faire un gâteau qu’on aime tous, on y ajoute notre touche. Avec mes musiciens, on ajoute un ingrédient secret, une sensibilité personnelle. Ce sont les gens, les pays, les émotions partagées qui font que ces chansons restent vivantes. Cette année, j’ai visité une dizaine de pays — chaque public m’a offert quelque chose d’unique. Et je suis toujours impatient de retrouver cette magie sur scène.
La tournée américaine de "Salut!" Julien Dassin chante Joe Dassin se déroulera du 10 Mai au 20 Mai 2025
- Brooklyn ➡️ 10 Mai - 7pm
- New York ➡️ 11 Mai - 7pm
- Chicago ➡️ 13 Mai - 8pm
- Lauderhill ➡️ 14 Mai - 8pm
- Los Angeles ➡️ 17 Mai - 8pm
- San Francisco ➡️ 18 Mai - 7pm
- Seattle ➡️ 20 Mai - 8pm
Les billets et les détails de cette tournée sont disponibles ici
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