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En Suède, 7 enfants sur 10 utilisent un écran avant de se coucher

En Suède, l'omniprésence des écrans dans la vie des enfants est devenue un phénomène de société. Selon les dernières données, une large majorité des jeunes Suédois utilisent un écran avant de s’endormir : environ 7 enfants sur 10 seraient concernés, une habitude qui inquiète de plus en plus les autorités et les professionnels de santé.

Enfant devant écran Enfant devant écran
©Melker Dahlstrand - Image Bank Sweden
Écrit par Charlotte Pardal
Publié le 14 janvier 2025, mis à jour le 24 avril 2025

Ce constat s’inscrit dans un contexte où l’accès aux technologies est très précoce : 82 % des enfants de 9 ans possèdent déjà un téléphone portable et plus de la moitié une tablette. Les adolescents de 13 à 16 ans passent en moyenne six heures et demie par jour devant un écran, en dehors du temps scolaire. Cette exposition massive a des conséquences notables sur le sommeil : plus de la moitié des lycéens de 15 à 16 ans ne dorment pas suffisamment, une situation qualifiée de « crise du sommeil » par le gouvernement suédois.

 

Face à cette réalité, les autorités sanitaires suédoises recommandent désormais de proscrire tout écran avant le coucher et de retirer tablettes et smartphones de la chambre des enfants la nuit. Elles rappellent que l’excès de temps passé devant les écrans peut nuire au sommeil, favoriser des symptômes dépressifs et perturber le développement des plus jeunes.

La Suède, longtemps pionnière dans l’intégration du numérique à l’école, amorce ainsi un virage en faveur d’une limitation stricte de l’usage des écrans chez les enfants, notamment en soirée, pour préserver leur santé et leur bien-être.

Par ailleurs, selon un rapport de l’ « Internetstiftelsen » (La Fondation Internet ), les parents se soucient de plus en plus de ce que leurs enfants regardent sur internet. Près de la moitié des parents d’enfants à l’école primaire, signalent des disputes fréquentes à ce sujet. En plus du temps d'écran, les préoccupations portent sur l’exposition à des contenus inappropriés, comme des vidéos violentes.

Toutefois, le rapport reconnaît également les bienfaits éducatifs d'Internet. Dans les Chroniques nordiques, la psychologue Siri Helle souligne que la qualité du contenu est plus cruciale que la durée d’utilisation.

 

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