Avec un tremblement de terre moyen tous les trois mois et environ deux à trois tremblements de terre minimes par jour, le Japon est plus que sujet à ces catastrophes naturelles. D’après différentes études, le pays se préparerait même au « big one », un séisme de force 7 sur l’échelle de Shindo qui devrait toucher Tokyo dans les trente prochaines années. Mais est-ce que cela change réellement le quotidien des habitants ?
On compte déjà plus de six tremblements de terre d’une magnitude supérieure à 4,5 en moins de cinq jours. Sans compter bien sûr ceux qui étaient inférieurs. Il vaut mieux donc ne pas s’attarder à les compter, mais plutôt les prévenir. La plupart de ces secousses sont si faibles qu’elles ne provoquent pas, ou peu de dégâts, et passent souvent inaperçues. Mais dans le cas inverse, le pays est tout de même bien préparé.
Pour ce qui est des petits tremblements de terre, ils n’ont quasiment pas d’impact sur le quotidien. Si vous êtes à l’extérieur, le métro aura peut-être du retard, car les trains s’arrêtent lorsqu’une secousse se déclenche. Le temps de s’assurer que ce n’est qu’un phénomène minime et le fonctionnement reviendra à la normale en toute sécurité. Bon nombre d’ascenseurs peuvent aussi s’arrêter pour les mêmes raisons. Mais tout revient à la normale en peu de temps. En cas de panique, n’hésitez pas à vous rendre dans un poste de police (Koban), qui se chargera de vous indiquer la marche à suivre.
Si vous êtes à l’intérieur, qui plus est en hauteur, il est possible que vous ressentiez davantage les secousses. Cela s’explique par la manière dont sont construits les bâtiments et les infrastructures. Cette technique de construction antisismique permet aux immeubles de résister aux tremblements de terre. Au lieu de s’écrouler, les bâtiments chancellent. Une prouesse possible grâce à des mesures simples comme le renforcement des murs et des ponts, mais aussi par la création de nouvelles technologies. Ces dernières permettent d’absorber l’onde de choc et donc de minimiser les dégâts.
Des objets peuvent aussi tomber de certains meubles, d’où la précaution de se réfugier sous des tubes pour éviter la chute de ces projectiles. Pensez aussi à vous éloigner des fenêtres, car c’est souvent la première chose qui cède sous la pression et les vibrations.
Mieux vaut prévenir que guérir
- S’enregistrer auprès du consulat ou de l’ambassade. (Recenser toutes les personnes de la famille)
- Penser à stocker de la nourriture. (2L d’eau par personne et par jour)
- Fixer les gros objets aux murs.
- Éloigner les liquides inflammables des sources de chaleur.
- Préparer un plan d’urgence. Au Japon, c’est l’échelle de Shindo qui est utilisée pour évaluer le ressenti de la population. Elle s’arrête à 7 contrairement à celle de Richter qui s’étend jusqu’à 9 et plus.
Pour en savoir plus
La sismicité est particulièrement importante et pour cause, cet archipel volcanique est situé sur la « ceinture de feu du Pacifique. » Ce n’est pas moins de sept plaques tectoniques qui se chevauchent et qui créent des fosses et des failles. L’échelle de Richter, expression souvent employée par les médias, était adaptée, à l’origine, aux tremblements de terre californiens.
La petite histoire
Comme le Japon a depuis toujours connu des tremblements de terre, il existe de nombreuses légendes dont la plus connue est celle du poisson-chat, Namazu (鯰) ou Ōnamazu (大鯰). Depuis le XVIIe siècle, ce poisson-chat géant vivrait dans les profondeurs de l’océan et sur son dos reposerait le Japon. Namazu, bien qu’il passe son temps à dormir, est surveillé par le dieu Kashima. Le seul moyen de l’immobiliser est de le maintenir, en permanence, la tête coincée sous une pierre grâce à son épée. Si jamais le dieu relâche la garde et que ce gigantesque poisson-chat essaie de s’enfuir, un séisme éclate.