La municipalité de Phnom Penh prend des mesures pour réduire la pollution atmosphérique, liée surtout aux carburants et chantiers, durant les mois les plus exposés.


La municipalité de Phnom Penh a annoncé, mardi 22 avril, une série de mesures pour tenter d’endiguer la pollution atmosphérique durant les mois d’avril et mai. Le gouverneur de la capitale, Khuong Sreng, a expliqué que ces mesures visent à préserver la santé publique tout en améliorant le cadre de vie urbain.
Parmi les actions prévues : la prévention des feux de végétation et de déchets à ciel ouvert, notamment sur les terrains vagues, les chantiers et les décharges. Des directives sont également adressées aux entreprises de construction et de transport de matériaux afin de réduire les émissions de poussières.
Phnom Penh polluée ou pas ?
Cette mobilisation fait suite à des pics de pollution particulièrement inquiétants survenus en mars. Le 25 mars, le site IQAir avait indiqué que **l’Indice de Qualité de l’Air ** avait atteint 336 à 20h00, un niveau qualifié de dangereux pour la santé humaine. Ce soir-là, Phnom Penh est devenue, selon ce site, la ville la plus polluée au monde, dépassant des capitales comme Dakar et Hanoï. La moyenne de la journée, à 298, restait largement au-dessus des seuils jugés acceptables.
Alors que les mesures d’alerte se multipliaient, les rapports du ministère de l'Environnement cambodgien contrastaient avec ces données, affirmant que l'air de Phnom Penh restait "bon". Les données officielles du ministère cambodgien de l’Environnement dressaient un tableau moins alarmant, avec des concentrations de PM2.5 autour de 45.91 µg/m³, un niveau en dessous du seuil national mais toujours au-dessus des recommandations de l’OMS.
Les causes bien identifiées
Selon plusieurs sources, la pollution de l’air à Phnom Penh provient principalement de :
- La combustion de carburants fossiles (diesel, kérosène, charbon) dans les secteurs du transport, de l’industrie et de l’habitat ;
- L’usage domestique de combustibles polluants ;
- Les activités de construction et les brûlages en plein air
Vers un meilleur contrôle des carburants
Le gouverneur Sreng a également demandé au département de l’Industrie, de la Science, de la Technologie et de l’Innovation d’inspecter les niveaux de soufre dans les carburants distribués en station-service. Cette initiative vise à réduire l’impact du secteur automobile, responsable de près de 70 % des émissions polluantes à Phnom Penh, selon les experts.
Enfin, le département municipal de l’environnement est mobilisé pour effectuer un suivi rapproché de la qualité de l’air et des niveaux de particules. Ces données permettront d’évaluer l’efficacité des mesures mises en œuvre et d’anticiper les risques pour la santé.
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