Épidémie du chikungunya : lancement de la campagne de vaccination à La Réunion

L’épidémie de chikungunya progresse de jour en jour à la Réunion. Au CHU de l’île, la saturation des capacités d’hospitalisation ainsi que la pression croissante sur les ressources humaines imposent une nouvelle organisation de crise. L’épidémie entraîne également un fort taux d’absentéisme parmi le personnel. Le plan blanc, déclenché le 4 avril 2025, vise à permettre aux établissements de santé de mobiliser l’ensemble des ressources humaines et matérielles nécessaires. Ce dispositif d’urgence, réservé aux situations sanitaires exceptionnelles, avait été activé en janvier 2022, lors de la crise liée à la COVID-19.

Plus de 20.000 cas identifiés à la Réunion 

Sur l’île de la Réunion, le premier cas remonte à août 2024. En avril 2025, ce sont 6.000 cas qui sont recensés chaque semaine. Alors que le chikungunya a déjà causé la mort de deux personnes âgées de 86 et 96 ans, et que l’ARS compte 31 cas graves, dont la moitié concernent des nourrissons, la campagne de vaccination débute ce 7 avril 2025.

« Les semaines les plus délicates se profilent », alerte le ministre des Outre-mer, Manuel Valls, en déplacement à Saint-Denis pour donner le coup d’envoi de la campagne. Il annonce la mise à disposition de 40.000 doses de vaccin récemment arrivées sur l’île.

En Martinique, un cas de chikungunya a été identifié chez un homme originaire de la Réunion.

Un vaccin destiné en priorité aux personnes à risques

La population cible du vaccin ? Les personnes de plus de 65 ans ainsi que toutes celles atteintes de maladies articulaires chroniques.

Distribué en pharmacie, le vaccin est à destination des personnes les plus à risques. La maladie du chikungunya est transmise par piqûre de moustique et provoque des symptômes tels que de la fièvre, des éruptions cutanées, et de fortes douleurs articulaires. Chez un tiers des patients, ces douleurs deviennent chroniques.