Manoé, 13 ans, auvergnat et fils d’une mère vietnamienne, a accepté de nous rencontrer pour nous parler de lui et de sa passion : le violon. Le Petit Journal vous emmène à la découverte du jeune talent, qui voit son avenir par la musique.


Âgé de 13 ans, Manoé Grandvuinet a un parcours particulier. Violoniste depuis ses 5 ans, il commence sa formation musicale et de violon en école de musique. Ayant par la suite intégré le CRR (Conservatoire à Rayonnement Régional) de Clermont-Ferrand, il suit aujourd’hui des cours professionnalisants, qui comme il le souhaite, le mèneront à terme vers une carrière de violoniste professionnel. Il ambitionne ainsi les plus prestigieuses institutions, en visant notamment les conservatoires nationaux de Paris et de Lyon.
Les origines de sa passion
Alors âgé de 5 ans, Manoé découvre sa passion pour le violon lors d’une sortie scolaire dans une église proche de son école. Il y écoute une violoniste, et tombe amoureux de l’instrument :
“Dès qu’elle a commencé à jouer, j’ai ressenti de l’émotion, c’est quelque chose que j’ai beaucoup de mal à expliquer.”
Affirmant ensuite auprès de sa famille vouloir devenir violoniste, ses parents prennent les devants et l’inscrivent en école de musique, dans l’attente d’avoir l’âge requis pour intégrer un conservatoire.
Manoé, le Vietnam et la musique
Franco-vietnamien par sa mère vietnamienne, le jeune violoniste entretient un lien particulier avec le Vietnam. Déjà familier de la région grâce à un premier séjour, il envisage d’y retourner prochainement, à la fois pour y voir sa famille, mais aussi non sans intérêt pour de potentielles opportunités professionnelles, qui pourraient constituer un tremplin vers le début d’une carrière internationale.
Le Vietnam s’impose en effet de plus en plus comme un acteur significatif dans le monde de la musique dite “classique”. Les conservatoires de Hanoï et de Hô Chi Minh-Ville forment leurs étudiants jusqu’au doctorat, et les divers ensembles du pays, comme le Vietnam National Symphony Orchestra basé à Hanoï, connaissent un rayonnement croissant. Ce dynamisme artistique accompagne le développement rapide du pays et s’assure d’un avenir de plus en plus prestigieux en ce domaine.
Représentations musicales et sponsors
Pour rythmer ses études de musique au CRR de Clermont-Ferrand, le jeune violoniste participe à de très nombreuses représentations musicales tout au long de l’année, et ce sur l’ensemble du territoire français.
Les concours, c’est une fois par an, parfois deux. Pour les concerts, je peux en faire une cinquantaine par an, environ. [...] Cela m’est arrivé de me déplacer jusqu’aux frontières de la Belgique et aux frontières de l’Espagne, donc c’est vraiment national.
Ayant déjà eu des propositions en Belgique, Manoé aspire ainsi à multiplier ses représentations à l’étranger à l’avenir, dans l’optique d’entamer une carrière internationale. C’est dans ce contexte de concerts toujours plus lointains et donc plus onéreux, car aux frais de sa famille, que le jeune virtuose peut être contacté par des sponsors, qui constituent un véritable atout dans la carrière d’un artiste.
Le soutien familial dans son projet
À 13 ans, sa famille reste son principal soutien dans son parcours. Son père, Dominique, aujourd’hui retraité, consacre tout son temps libre au projet de son fils : qu’il s’agisse des déplacements vers le conservatoire, des concerts à travers la France, ou encore de recherches et de prises de contact essentielles au développement de la carrière de Manoé.
“C’est un investissement au niveau de l’accompagnement au conservatoire, au niveau des contacts qui se font vis-à-vis d’associations, de mairies, d’organisations ou de réponses à des sollicitations. L’année dernière, il a fait 31 concerts durant l’été.”, nous dit son père
Son père assure aussi la visibilité de son fils sur internet, un allié de poids pour faire découvrir son profil au public, et a ainsi élaboré un site internet : https://www.manoe-le-violon-pour-passion.com/
Il assure également que cette organisation, ce programme lourd, reste un grand plaisir en tant que père. Il nous a témoigné, et ce tout au long de cet échange, la fierté qui l’habite de voir le parcours de son fils.
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